ICED EARTH (usa) - The Crucible Of Man (Something Wicked Part. 2) (2008)
Label : SPV / Wagram
Sortie du Scud : 8 septembre 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Power-Heavy/Progressif
Type : Album
Playtime : 15 Titres - 60 Mins
Le 02 juillet de cette année je terminais une de mes chroniques par ces termes : « Et c’est un bien beau challenge pour Jon SCHAFFER, car les Danois ont placé la barre si haut dans l’Eden du Metal qu’ils seront difficilement détrônables ! ».
Nous voici donc aujourd’hui arrivés à l’épilogue de cette trop longue attente. Imaginez un peu pour le fan que je suis ! Non seulement cet album fête le retour à la barre du Maître incontesté qu’est Matt BARLOW, mais en plus il présente la suite du fabuleux Something Wicked This Way Comes sortit tout de même en 1998. Les meilleures augures et auspices sont ouverts devant ce qui devrait devenir la référence ultime en la matière.
Dans le même temps lorsque l’on jette un œil humide sur la track-list et sa durée on ne peut que se réjouir d’avance du grand bonheur qui nous attend.
Et c’est quasi immédiatement que la situation se retourne dès la première écoute, cette fabuleuse interstice de 60 minutes se transforme rapidement en Chemin de Croix. A quasiment aucun moment je n’arrive à rentrer dans cet édifice froid et sans âme.
Je me dis que ce n’est pas possible, que c’est moi qui n’est pas compris, que JE suis l’hermétique parmi les hérétiques.
Je tente alors de laisser passer quelques jours et retente la conquête de ce qui ne peut être qu’un chef-d’œuvre. Mais rien ni fait, les écoutes s’accumulent et j’ai de plus en plus de mal à arriver au bout des 15 pistes.
Notre ami Jon SCHAFFER a effectivement relevé le défi, mais dans le mauvais sens du terme. Il ne s’agit ici que d’une compétition guitaristique où seul l’important est de montrer que l’on est le plus fort.
Utilisation abusive de gammes orientales tout au long des morceaux, ce qui entraîne une certaine expectative dans ceux ci. Il n’est pas rare d’entendre le riff avant qu’il n’arrive tant il est effectivement attendu, voire téléphoné. Et comme le Héros du jour ne sert que lui même, c’est à plusieurs séries de strates successives de guitares que nous avons le droit. J’en ai personnellement relevées huit sur un titre. Huit couches de six-cordes à harmonisation constante orientales. Tout ceci me donne l’impression que le compositeur de ce pavé n’a eu qu’une seule et unique source d’inspiration, le Powerslave d’IRON MAIDEN. Oui, mais comme indiqué dans la chanson, ça déjà été fait, et magnifiquement réalisé d’ailleurs.
Le vocaliste a-t-il alors relevé le niveau ?
Ses prouesses vocales sont inégalables. Il a encore plus développé sa palette et utilise certaines tessitures inconnues pour lui. Mais il a été enregistré avec un micro à spectre fermé, ce qui lui confère une certaine froideur.
Ceci est d’ailleurs à l’image de la production de l’album qui est clinique à souhait. Ce qui pourrait sembler être un gage de qualité devient ici un défaut. ICED EARTH a toujours été un groupe qui jouait sur la corde émotionnelle, et ce mastering coupe toutes velléités de planer. Même la guitare a du être enregistrée avec un Dunlop 0.38mm tant on sent le grattage des cordes.
En conclusion je dirais qu’à force de vouloir trop en faire on accouche d’un album pompeux, prétentieux, vaniteux mais sans âme.
Certains diront qu’il s’agit de son Apogée d’autres le décrieront car tout ceci n’entraînera que division et palabres.
Je préfère m’en retourner vers PYRAMAZE et laisser les adorateurs du Dieu SCHAFFER perdre leur temps à défendre cet idole insoutenable.
Ajouté : Samedi 06 Septembre 2008 Chroniqueur : Oncle Machin Score : Lien en relation: Iced Earth Website Hits: 10485
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