AUDREY HORNE (no) - Torkjell "Toschie" Rød (Mai-2010)
Les Norvégiens d’AUDREY HORNE ont plus d’un tour dans leur sac. Formé il y a quelques années par des membres de groupes tels que ENSLAVED, SAHG, GORGOROTH, DERIDE AND SYLVIA WANE, les membres du groupe n’ont pas manqué d’attirer l’attention sur eux très rapidement. Mais à cent lieues du Metal extrême, il est très difficile de ranger la musique d’AUDREY HORNE dans une petite boite. C’est Heavy bien sur, parfois Groovy, mélodique et teigneux à la fois, en tout cas plein de surprises et de détours d’ambiances dont il est difficile de s’extraire une fois l’écoute finie. Leur petit dernier et éponyme album, ne fait pas exception à la règle, et c’est face à un Toschie détendu que je décoche ma salve de questions pour tenter d’en savoir un peu plus sur ce combo atypique.
Line-up : Torkjell "Toschie" Rød (chant), Arve "Ice Dale" Isdal (guitare), Thomas Tofthagen (guitare), Espen Lien (basse), Kjetil Greve (batterie)
Discographie : Confessions And Alcohol (EP, Tuba Records/DogJob, 2005); No Hay Banda (Tube Racords / DogJob, 2005); Le Fol (Indie Recordings, 2007); Audrey Horne (Indie Recordings, 2010); Youngblood (Napalm Records, 2013); Pure Heavy (Napalm Records, 2014)
M-I Interviews du groupe : Torkjell "Toschie" Rød (Mai-2010), Torkjell "Toschie" Rød (Juil-2015)
Metal-Impact. Parlons de votre dernier album, peux-tu nous en dire plus sur son enregistrement, sur le processus de composition ?
Torkjell "Toschie" Rød . Hé bien, ça a été un peu différent cette fois par rapport à d’habitude parce qu’ordinairement, on écrit quelques chansons, on en rajoute d’anciennes, on enregistre des trucs en studio aussi, mais cette fois on s’est assis et on a travaillé à peu près sur 40 chansons et on a choisi celles qui feraient le meilleur album.
Nous voulions faire un album qui avait un point de départ et une fin avec un voyage au milieu.
Donc nous sommes allés à Los Angeles pour l’enregistrer et en fait nous avons réalisé cet enregistrement de manière également un peu différente.
D’habitude comme pour tous les morceaux, tu mets tes écouteurs et tu commences à jouer, tu enregistres et tu passes à la prochaine bande, mais lorsque nous nous sommes assis ensemble, nous avons décidé qu’il fallait donner sa propre identité à chaque chanson. On s’est réunis pour chaque chanson « ok, comment ça doit sonner pour celle-là », et donc pour chaque chanson on a choisi les amplis, le clavier, quelles percus, quel micro, quelles cymbales, on a décidé si on devait utiliser plusieurs instruments comme la guitare slide, la cithare, un melotron, ou des trucs comme ça.
Et donc on s’est assis et on a donné à chaque chanson le son dont elle avait besoin avant de passer à la suivante, une partition vierge et on recommence : « comment on fait celle la ? ».
Et à la fin il faut que cela constitue une unité, un album. Donc on a travaillé différemment pour l’écriture et l’enregistrement mais ça a été beaucoup plus satisfaisant cette fois parce que cela nous a semblé vraiment comme un travail de studio, plus que pour les albums précédents où nous avions réalisé une partie à un moment et puis genre 3 mois plus tard on fini la chanson. Cette fois, on a fait une chanson, on l’a terminée puis on est passé à la suivante, on l’a terminée.
Ça a été une expérience vraiment intéressante pour nous, ça a été l’album le plus abouti.
MI. Et en qualité de chanteur, quelle a été ta propre participation dans ce processus de composition ? A part l’écriture des paroles, est-ce que tu participes activement à l’écriture des chansons musicalement parlant ?
Toschie. Oui, vraiment, je n’écris pas les riffs de guitare mais j’écris toutes les lignes mélodiques. Et si les thèmes à la guitare sont écrits, j’écris la chanson. En fait cela peut prendre des tournures assez inattendues, notre batteur, à part jouer de la batterie bien sûr, il n’intervient pas sur la manière de jouer de la guitare mais il participe à sa manière en disant qu’il faudrait peut être envisager une partie plus énergique ici ou plus douce là. J’anticipe assez tout cela lorsque j’écris mes lignes mélodiques, je me dis, tiens il faut plus d’énergie dans cette partie, plus ou moins de ceci là. Donc à part les paroles, je participe beaucoup à l’écriture des chansons.
MI. Et en parlant des paroles, quel est le thème principal de cet album si il y en a un et une autre question : pourquoi un album éponyme ?
Toschie. En fait le thème est à peu près le même que pour le dernier album…Je crois que j’écris des paroles à propos de…. En fait quand j’écris une mélodie, je chante juste des trucs, je prononce des mots qui vont bien, et ça fait un bon truc même si ça ne veut pas dire grand-chose dans le contexte. Et j’utilise ce système comme point de départ et puis j’écris. Je pense que le thème c’est… aller quelque part….et ça a beaucoup à voir avec ce que nous sommes en tant que groupe, d’où nous sommes partis, ce que nous avons accompli, qui avons nous influencé ?
Nos chansons traitent toutes à peu près du même thème, les choses que nous faisons dans la vie, les choix que nous faisons et l’impact qu’ils ont, comme le chagrin, l’amour, la perte, des trucs de ce genre…..et j’essaie en fait de créer des images, pas des paroles comme Bob Dylan en a fait, c’est à dire des histoires, je ne suis pas un très bon conteur d’histoires comme lui, j’essaie de créer des images qui décrivent un sentiment, une atmosphère, et j’essaie de faire en sorte qu’elles collent à la musique.
Et l’album s’appelle Audrey Horne simplement parce que je suis venu avec quelques idées pour nommer l’album et les autres faisaient « ouais bon, je suis pas convaincu par celui là », « c’est un peu trop comme ça… ». Alors on en a discuté et on a convenu que c’est comme ça que l’on l’avait enregistré, c’est comme ça que l’on l’avait écrit et on avait été mis à l’épreuve par la scène Metal. On était pas un groupe extrême mais plutôt classique, il y a eu des changements, on a gardé un public Metal mais finalement, on est tous tombés d’accord, c’était ce que nous étions, on avait besoin de le clamer, de l’affirmer.
Donc il s’appelle Audrey Horne parce que quelque part, nous avons trouvé qui nous sommes exactement en tant que groupe, et nous savons où nous voulons aller. C’est juste une déclaration pour nous, maintenant nous savons qui nous sommes.
MI. C’est un peu comme une carte d’identité en fait ?
Toschie. Tout à fait, on peut dire que si le groupe s’appelle AUDREY HORNE et si l’album s’appelle Audrey Horne, alors les gens verrons Audrey Horne, c’est vraiment comme une pièce d’identité.
MI. En parlant des albums, quelles sont principalement les différences entre Audrey Horne, LeFol et No Hay Banda ?
Toschie. Je pense que les principales différences sont que sur le premier album, nous étions un jeune groupe qui avait quelques chansons et qui les a enregistrées, qui voulait que ces chansons sonnent aussi énormes que possible. Pour notre second album, nous nous sommes plus concentrés sur nous en tant que groupe plutôt que sur le fait de vouloir paraître énormes, des monstres… nous voulions faire quelque chose de plus personnel et nous avons progressé, nous avons été plus loin. Pour le premier il y avait moins de chose en fond puis pour Le Fol, nous y avons mis plus d’intention et pour celui-ci, nous avons utilisé des mellotrons, orgues et pianos, et puis aussi les guitares, la manière dont nous nous sommes assis pour décider pour chaque chanson de ce que nous allions mettre en valeur.
Et puis aussi pour le premier album, nous avons mis plusieurs mois à le réaliser voire une année entière, le second, il nous a fallu environ six mois et pour celui-ci presque quatre semaines.
En fait nous sommes loin à présent du groupe qui voulait sonner énorme peu importe les guitares, pourvu qu’il y en ait. Quand nous avons voulu enregistrer cet album, Joe nous a demandé « quel genre d’album désirez-vous ? » et nous avons répondu que nous voulions un album emprunt de tout l’héritage de la fin des 70’s et début des 80’s. On ne voulait pas non plus sonner rétro, on voulait le faire à leur manière. En fait nous sommes un peu plus un groupe maintenant qu’auparavant et c’est la principale différence.
MI. Ce que je trouve vraiment impressionnant sur cet album c’est la diversité des chansons, du très radiophonique « Down Like Suicide » au très sombre « Pitch Black Mourning ». Est-ce la chose la plus importante pour’Audrey Horne d’être aussi varié ?
Toschie. Oui, c’est vrai en fait, Audrey Horne, ce n’est pas de grands riffs de guitare ou autre, c’est une écriture. Tu sais, un groupe est d’autant meilleur que ses chansons sont bonnes. A plusieurs reprises, tu as écouté une chanson d’un groupe et tu t’es dit « waow, c’est une bonne chanson ! » et tu as acheté l’album, tu es rentré chez toi, et après avoir écouté une ou deux fois l’album, tu t’es rendu compte que celui-ci n’est constitué que de répétitions de cette chanson. Nous voulons jouer de tout, de l’ambiance comme la dernière chanson « Godspeed », qui a une atmosphère très paisible, et vous avez des morceaux comme « Charon » plus progressifs et tac tac tac, « Sail Away » est plus une balade ou « Blaze of ashes » qui est plus old school…tu vois….En tant que musiciens, nous voulons exprimer différentes parties de nous-mêmes, parce que parfois on écrit des chansons qui ne ressemblent en rien à ce que l’on fait d’habitude, ça ressemble au « Crazy Train » d’ Ozzy Osbourne, on s’en fout, on finit la chanson et on l’enregistre parce que quand on l’aura faite, ça ressemblera à une de nos propres chansons de toute façon tant qu’on la fait honnêtement.
MI. En parlant de la chanson « Blaze of Ashes », j’ai une question à ce propos, cette chanson ressemble à la nouvelle vague anglaise de Heavy Metal, particulièrement le riff principal, est-ce une influence importante pour le groupe ?
Toschie. Ah oui, beaucoup, on a grandi en écoutant des trucs comme IrON MAIDEN, JUDAS PRIEST, KISS, MÖTLEY CRÜE, ACCEPT, tout ça tu vois, être un enfant et grandir en prétendant jouer de la guitare avec une raquette de tennis devant le miroir, bien sûr que cela t’influence. Et quand on a écrit cette chanson, j’étais avec Thomas et Ice Dale les guitaristes, on était dans un processus d’enregistrement, on était dans une maison énorme, loin de la ville et près de la mer, nous y sommes restés un moment, nous avons juste apporté de la nourriture du vin et des guitares, il y avait ce vieux magnétophone et nous avons tout enregistré. Ice Dale a joué d’une des vieilles guitares que nous avions amenées et il a dit que c’était celle avec laquelle il avait toujours voulu jouer, et de cette manière, et on lui a dit de le faire, pourquoi se mettre des limites ? Mais cette nouvelle façon de jouer, ma façon de chanter ça n’allait pas ressembler à un truc du coin mais c’était influencé par le lieu. Cette période passée là-bas nous a rappelé quand nous étions petits et ce que nous écoutions alors.
MI. Ta voix sur cet album ressemble parfois à celle de Layne Staley d’ALICE IN CHAINS, quelles sont tes principales influences en tant que chanteur et est-ce que la scène alternative des 90s a une grande importance pour le groupe ?
Toschie. Oui bien sûr, parce qu’on en a beaucoup écouté. En tant que chanteur, personnellement, je n’aurai jamais pu chanter dans des groupes comme HAMMERFALL ou des groupes comme ça. Je n’ai pas la voix pour et je ne suis pas un hurleur non plus, j’ai joué dans des groupes genre GUNS N’ROSES à la fin des 80s, tous les chanteurs montaient haut dans les aigus et j’en étais incapable.
Et quand dans les groupes comme ALICE IN CHAINS, PEARL JAM, les chanteurs, qui avaient une voix plus profonde, au lieu de monter haut, utilisaient leur voix pour créer une atmosphère, j’ai compris que c’était important, que ne pas pouvoir chanter aigu ne signifiait pas que je ne pouvais pas chanter, de même, ce n’est pas parce que tu n’arrives pas à jouer de la guitare aussi rapidement que Eddie Van Halen que cela signifie que tu ne peux pas jouer de la guitare…C’est à ce moment là que j’ai pris conscience de cela, que je devais essayer de chanter, que je pouvais le faire. Et de ce point de vue, Layne Staley et Eddie Vedder de PEARL JAM m’ont beaucoup influencés, parce qu’ils chantaient du Hard Rock sans hurler. C’est en ce sens qu’ils m’ont beaucoup influencé.
MI. Beaucoup de gens appellent ce nouveau mouvement venu de Seattle la nouvelle scène alternative, ne penses tu pas que c’était le Heavy Metal et le Hard Rock des 90’s tout simplement ?
Toschie. Oui c’était ça, tout à fait, cette nouvelle scène est venue comme une sorte de protestation, des groupes comme POISON, WARRANT, régnaient sur la scène live des 80’s mais les gens s’en sont lassés parce qu’ils avaient de bonnes chansons mais ce n’était pas réel, et cette nouvelle scène est venue comme une protestation, FAITH NO MORE aussi. Et c’est la même chose qui s’est produit là avec des groupes de Néo Metal comme KORN ou DEFTONES, d’autres groupes alors sont apparus et au final on se retrouve avec des groupes comme CREED qui n’étaient pas très intéressants, puis quelque chose de plus hardcore, etc…. mais tout mouvement, toute scène finit par mourir parce que les gens la copient.
C’est ce qui est en train d’arriver à la scène MetalCore, les gens vont se lasser de tout ça parce que franchement les groupes sonnent tous pareil.
Bien sûr il y a toujours le groupe qui est à l’origine de tout ça, par exemple la scène grunge, même si celle-ci a comme une mauvaise réputation, les groupes qui ont été à l’origine de cette scène, MUDHONEY, NIRVANA, ALICE IN CHAINS, SOUNDGARDEN vraiment représentent ce mouvement.. Quelque part, cela va arriver, cette scène va gagner le même respect que BLACK SABBATH.
Parce qu’à présent tout le monde respecte BLACK SABBATH, avant seuls les fans puristes l’aimaient et c’était vraiment un bon groupe, et avec le recul les gens se disent maintenant, putain que c’était un bon groupe…c’est ce qu’on essaie de faire avec nos albums…avec le recul on se demande comment ont-ils fait pour qu’on aime leurs albums ? Comment ont-ils été conçus ?…et on essaie de faire des albums à leur façon.
MI. Sur l’album Audrey Horne, vous avez retravaillé avec Joe Baresi, est-ce le parfait producteur pour Audrey Horne ?
Toschie. On aurait pu travailler avec un autre producteur et ça aurait aussi bien marché, mais pour nous, c’est le parfait producteur parce qu’il est bon dans ce qu’il fait, il est inventif, quand on se disputait entre nous dans le groupe en disant je veux que ce soit comme ci et moi comme ça etc., il arrivait et disait « allez vous faire voir les gars, ce sera comme ça et pas autrement parce que je suis le producteur c’est moi qui décide ». Et à vrai dire il a toujours fait le bon choix.
Et je pense que la raison principale pour laquelle c’est un bon producteur pour nous est qu’il est inventif, concentré…et puis en tant que personne…Vous savez, il y a des gens avec lesquels vous travaillez beaucoup et avec lesquels vous vous entendez bien et vous leur dites toujours que tout va bien et puis il y a ceux avec lesquels vous devenez très amis, et nous sommes devenus très amis, on se parle beaucoup toutes les semaines et même si on ne travaille pas ensemble en ce moment, on se raconte ce que l’on fait. La raison pour laquelle on retravaillera ensemble aussi c’est qu’on se comprend très bien. Quand on a voulu faire cet album on a dit « on veut que ce soit comme ci et comme ça » et lui est arrivé en disant « et moi je veux que ce soit fait comme ça et comme ci » et c’était la même chose alors on a l’a fait.
Pour plusieurs raisons, c’est vraiment le meilleur producteur pour nous.
En tant que groupe lorsque vous trouvez un producteur avec lequel vous vous entendez bien vous le gardez mais jusqu’à un certain point. Si on faisait tous nos futurs albums avec Joe Baresi ce serait bien mais à un moment on se dirait, il faut du changement. Mais véritablement, si demain je devais refaire un album, ce serait avec lui.
MI. Le troisième album est généralement une étape très importante pour un groupe, êtes vous complètement satisfait de cet album ou changeriez vous quelque chose ?
Toschie. Non, je suis vraiment content de cet album, c’est de loin un de nos meilleurs albums, pour moi, c’est clairement le genre d’album que je voulais faire. Quand on l’écoute, bien sûr il y a toujours des petites choses, « oh ç’aurait peut être été mieux comme ça, j’aurai du chanter ça comme ça, un peu plus de cela… », Mais vous voyez, des petites choses, il y en aura toujours et c’est comme ça ; quand on écrit une chanson et qu’on la termine, on pourrait en fait rester dessus pendant encore longtemps, mais à un moment, il faut la terminer… Non, non vraiment, je suis très satisfait de cet album.
MI. J’ai fait une chronique pour mon site sur Le Fol et No Hay Banda et vraiment, pour moi, Audrey Horne est pour l’instant mon album préféré.
Toschie. Merci !
MI. C’est le plus diversifié et il y des chansons que l’oreille garde vraiment en mémoire et je l’aime vraiment bien. Ok, je suppose que qu’il est toujours prévu de promouvoir cet album, peux tu nous en dire davantage, sur les pays où vous allez aller, sur votre tournée ?
Toschie. Oui, nous sommes en pleine promotion actuellement, et vendredi nous allons aux Pays-Bas, et puis ensuite on retourne en Norvège pour tourner une vidéo et puis on continue la tournée.
MI. Quand vous dîtes « une vidéo », c’est un clip pour une chanson ou un concert filmé ?
Toschie. Une vidéo pour une chanson…et puis ensuite nous tournons en Norvège et puis nous avons quelques festivals en Norvège et en Europe, L’agence a déjà effectué des réservations pour notre Tournée en Europe en Avril et en Mai et puis une tournée aux Etats-Unis est prévue également mais ce ne sera pas avant Septembre.
On a aussi quelques Festivals entre temps, je ne sais plus trop mais je crois que nous allons faire le Hellfest en France (NDI : Bah non, raté…)…Je ne sais pas si nous allons faire une tournée Européenne en headlining ou en première partie. J’espère que nous allons faire une bonne première partie, parce qu’en fait nous avons encore besoin d’en faire avant de nous lancer seuls.
MI. Allez-vous venir à Paris ?
Toschie. Oui, en Allemagne comme en France, nous sommes très attendus, les retours de nos concerts sont vraiment très positifs alors…Mais je ne suis pas sûr encore de la date et du lieu.
MI. En parlant des concerts live, vous avez fait un concert l’année dernière avec MÖTLEY CRÜE, et je trouve ça étonnant parce que musicalement, vous êtes vraiment très différents. Et puis du point de vue de l’image aussi, vous êtes très sombre et MÖTLEY CRÜE est très « crew » ! Peux-tu nous raconter comment cela a pu arriver et comment cela s’est passé ?
Toschie. C’était marrant…C’est arrivé parce que pour la promo on nous a demandé si on voulait le faire, alors on a reçu un coup de fil qui nous demandait si on voulait jouer avec eux. J’ ai grandi en écoutant MÖTLEY CRÜE alors j’ai dit « Mais carrément ! Putain que je veux jouer avec eux !», certains m’ont dit « mais c’est un groupe complètement différent de vous » mais j’ai répondu : « j’m’en fous, je veux jouer avec MÖTLEY CRÜE !», alors on l’a fait.
Mais je trouvais que le groupe s’était un peu essoufflé, et je m’étais un peu préparé à ce qu’ils soient fatigués, mais ils sont montés sur scène ils ont joué et le public a été dingue dès la première chanson, et en fait j’ai été surpris, ils avaient vraiment l’air de se faire plaisir. En vérité, ils ont toujours fait le spectacle, ce n’est pas le meilleur groupe du monde, et à vrai dire sans tout le décorum, ça n’aurait vraiment pas été ça.
MI. Quelle est votre opinion à propos de la scène Metal Norvégienne dans son ensemble ? Il y a beaucoup de groupes de Black Metal en Norvège, qu’en penses-tu ?
Toschie. Je pense que c’est une très bonne scène, j’y ai beaucoup d’amis, moi-même, je ne suis pas très Black Metal mais beaucoup de mes meilleurs amis en jouent, comme King Ov Hell du groupe GORGOROTH et Abbath (Olve Eikemo) du groupe IMMORTAL, the Enslaved guys, Helheim. Ce sont vraiment tous de très bons amis et aussi de très très bons musiciens.
Je trouve que la scène Norvégienne Metal est très bonne, particulièrement à Bergen, ça a certainement à voir avec le fait que Bergen est une toute petite ville. Tu ne peux pas y attraper la grosse tête, si tu te crois meilleur que tu ne l’es, tu auras droit à un « vas te faire foutre, t’es pas si bon que ça », ça te force à être un bon musicien qui se concentre sur sa musique, bien sûr, cette scène Metal Norvégienne à Bergen s’intéresse aussi à son image, ce que je comprends tout à fait.
Mais en fait la scène Metal de Norvège est très bonne, pas seulement en Black Metal mais dans d’autres sortes de Metal, mais les gens connaissent la Norvège pour cette scène Black Metal. Je traîne avec des musiciens d’extrême Black Metal et ils savent que ce n’est pas trop mon truc, mais ça ne fait aucune différence parce qu’on est amis, peu importe la musique que l’on joue. Non, vraiment c’est une belle scène musicale. Ce n’est pas comme si les gars du Hip-Hop ne traînaient qu’entre eux et les gars du Black Metal avec les gars du Black Metal, ce qui fait une bonne scène c’est que vous traînez avec les gens que vous voulez.
MI. Ok, notre entretien arrive à son terme je pense, je voulais juste vous demander si vous aviez quelque chose à dire à vos fans et particulièrement à vos fans français ?
Toschie. Oui, la dernière fois que nous sommes venus jouer ici, c’était vraiment très bien et on reviendra, et on espère voir autant de monde que possible…Vous savez, j’adore la France, Je viens en France tous les étés, j’aime la France dans son ensemble, son atmosphère, cela fait 5 ans que je viens en vacances tous les étés en France. Bon je devrais parler plus français que je ne le fais mais ce n’est pas le cas, mais j’aime être ici et par conséquent, j’aime jouer ici. J’espère tous vous voir et j’espère que vous aimerez notre nouvel album.
Ajouté : Mardi 29 Juin 2010 Intervieweur : Mortne2001 Lien en relation: Audrey Horne Website Hits: 15521
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