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VULCAIN (FRA) - Daniel Puzio (Avril-2013)


VULCAIN est un combo qu’on ne présente plus et qui a su, au fil des années, rentrer dans la légende. Fer de lance aux cotés de SATAN JOKERS, WARNING ou encore H-BOMB, de la New Wave Of French Heavy Metal, ils ont gravé à tout jamais leur emprunte au panthéon du Metal. Fils spirituels de MÖTORHEAD, le gang est formé en 1981 par les frères Puzio. Daniel et Vincent accompagnés de Didier Lohezic et Frank Vilatte. Une icône du Hard Rock français est née ! Dès 1982, ils enregistrent une démo qui leur permet de se faire remarquer et de donner quelques concerts. Ils joueront au golf Drouot dans le cadre d’un tremplin qu’ils remporteront haut la main. Deux ans plus tard, les bougres sortent une nouvelle démo chez Media 7, cette fois-ci la machine est lancée et ne va plus s’arrêter. Ils signent dans la foulée chez Ebony Records, un label anglais qui deviendra mythique par la suite grâce à ses signatures qui permettront l’émergence de quelques pointures comme SHY, GRIM REAPER, SAVAGE ou encore MERCYFUL FATE. Ils partent enregistrer le morceau « Vucain » à Londres qui deviendra par la suite un classique et finira sur la compilation Metal Plated aux cotés de BLASPHEME et DEMON EYES. Ils ouvrent pour MOTORHEAD sur le Another Perfect Day tour en 1983 à Paris et à Lyon. A l’issue de ces deux dates, une véritable amitié naitra avec maître Lemmy qui perdura pendant plus de trente ans. Quelques mois plus tard, ils signent chez Devil’s Record et partent en Suisse au studio Maunoir à Genève enregistrer le cultissime Rock’n’Roll Secours qui contient une pléiade de standards indémodables et va provoquer un véritable séisme dans l’hexagone. La Digue Du cul version VULCAIN sera la cerise sur le gâteau et deviendra un hymne repris en cœur à tous les concerts de nos Parisiens. Aujourd’hui encore, il est réclamé par le public à chaque show. Le MÖTORHEAD français s’impose d’emblée comme un des leaders incontesté de la scène hexagonale. Peu de temps après déboule dans les bacs La Dame De Fer, un maxi 45 tours qui confirme que nos lascars sont là pour durer. Frank Vilatte quitte le groupe peu de temps avant l’enregistrement de leur deuxième méfait et est remplacé dans l’urgence par Marc Varez (présenté par Pierre Guiraud, chanteur de SATAN JOKERS). L’osmose est immédiate et nos bikers partent une fois de plus en Suisse dans le même studio enregistrer Desperados. La galette sort en septembre chez Riff Records (Label créé pour l’occasion par leur producteur Elie Benalie), distribué par Virgin, c’est un véritable triomphe. VULCAIN sera élu meilleur groupe de l’année et Desperados meilleur album français. Ils seront les premiers français à jouer au club culte le Marquee à Londres. Les récompenses s’abattent comme une pluie de météorites sur nos Rockers. Devant un tel engouement, ils partent en tournée en compagnie de ROGUE MALE, les dates seront un succès énorme avec comme point d’orgue un show monumental dans un Eldorado blindé à mort ! En 1986 sort Big Brothers, le combo s’éloigne de son style d’origine et tente des expérimentations qui, au final, seront payantes. L’ascension fulgurante de VULCAIN continuera et les ventes s’envoleront. Les frangins se paieront même le luxe de jouer une deuxième fois en Angleterre au célèbre club le Marquee et à l’Electric Ballroom. Là encore, c’est un carton plein pour les petits frenchies venus de Panam qui dynamitent littéralement la capitale du Royaume-Uni. Cette fois-ci le combo s’embarque en compagnie de CHARIOT dans une tournée titanesque qui traversera toute l’Europe, surnommé le Big Tour. Une fois de plus, c’est une réussite et le Big Tour s’achève par deux concerts d’anthologie à la Locomotive où sera enregistré le Live Force, premier témoignage de la puissance scénique de VULCAIN qui sortira en 1987. En novembre 1988, VULCAIN jouera dans un Bercy plein a craquer en ouverture d’IRON MAIDEN, un concert qui restera à jamais gravé dans toutes les mémoires. VULCAIN s’impose alors comme le leader incontesté de la scène française. Toutefois, on est loin du monde des bisounours car, si musicalement tout se passe à merveille au niveau business, c’est la débandade. Les frérots entament une procédure à l’encontre de leurs producteurs s’estimant lésés en de nombreux domaines. Cet interlude ne sera pas sans conséquences, Didier Lohezic quitte le groupe qui devra prendre une bonne année sabbatique pour solutionner tous ses problèmes et se remettre à flot. Cet interlude laissera des traces et ne sera pas sans conséquences sur la suite des évènements. En 1989, ils recrutent un nouveau guitariste en la personne de Frank Pilant et le retour se fait avec Transition, un opus remarquable qui surprend tous les fans par ses innovations. Musicalement, on est bien loin des influences du début. VULCAIN optant pour des morceaux plus Rocks, mélodiques et nettement plus techniques. Un véritable abysse sépare cette pièce des vinyles précédents. Transition sera salué par la presse enthousiaste mais sera un échec commercial qui accéléra le déclin de nos buveurs de bières. Ils décident toutefois de persévérer dans cette voie en recrutant, après le départ de Frank Pilant, un jeune virtuose de la six cordes d’origine péruvienne : Marcos Arrieta. Ils s’envolent alors pour la corse pour enregistrer ce qui va devenir Big Bang, une vrai réussite artistique très novatrice mais un flop total auprès des fidèles grognards trop habitués au pur Rock’n’Roll des débuts et qui rejettent en bloc les morceaux plus commerciaux. Cette fois-ci, la messe est dite mais nos amis ne s’avouent pas vaincus pour autant car la machine reste d’une redoutable efficacité sur scène. Malheureusement les problèmes s’accumulent, le jeune Marco s’avérant totalement ingérable sur la route, il est très vite remercié par la Puzio connection qui décide de poursuivre l’aventure cette fois-ci en trio à la manière de qui vous savez. En 1994 sort l’album éponyme VULCAIN, un véritable retour aux sources qui prouve à tous ses détracteurs que nos killers savent encore faire parler la poudre même si l’on sent une certaine lassitude, la hargne et la passion ne semblent pas habiter les morceaux qui manquent de magie. Notre trio repart tout de même sillonner les villes de Navarre et en profite pour enregistrer les concerts de Paris et Pau qui sortiront en 1996 sous le nom d’Atomic Live. Sentant la fin proche et gagnés par une lassitude extrême, les musiciens s’entourent de silence et aucune nouvelle ne filtre jusqu’en 1998 où Stoppe La Machine sort dans les bacs. Cette fois-ci, le message est clair c’est fini ! Même si Daniel Puzio baisse les armes sans réel volonté d’arrêter, le moteur a des ratés mais continue tout de même à tourner pendant encore quelques temps. VULCAIN en profite ainsi pour donner quelques ultimes concerts, ils ouvriront encore une fois pour la tête de moteur au Bataclan à la demande de nos britishs qui les soutiennent comme jamais ! Ils assureront aussi la première partie de DEEP PURPLE car Daniel n’arrive pas à mettre un terme à l’aventure, son envie de jouer étant toujours présente. Malheureusement, à la suite de tensions avec Marc Varez, notre batteur abandonne le navire en avril 2000 et sonne le glas du trio. Suite à ce conflit, l’histoire s’arrête net et laisse un gout amer à Daniel Puzio ainsi qu’à de nombreux fans. Marc décide de monter son propre gang, BLACKSTONE, avec qui il publiera trois opus. Daniel Puzio, lui aussi, ne lâche pas l’affaire et crée en 2002 MR JACK avec deux anciens H BOMB (Philty Garcia à la basse et Gérard Michel à la batterie) distillant à nouveau un pur Rock’n’roll des plus efficaces. En attendant, en 1997 sort un Best Of sous le nom de Compilaction qui sera édité chez XIII Bis Record. Cette fois-ci, la boucle est bouclée et il faudra attendre 9 longues années pour que les choses bougent malgré les tentatives de rapprochements organisées par les amis de VULCAIN. Il faut dire qu’il existe, une certaine rancœur qui bloque toute nouvelle fraternisation. Le détonateur de la réconciliation sera le Paris Metal France Festival où on retrouve MR JACK et BLACKSTONE sur la même affiche, pour que cette fois, l’affaire se décante. Après plusieurs rencontres, la hache de guerre est enterrée et à la demande de Vincent, VULCAIN se reforme officiellement en 2009. Le premier concert a lieu le 16 avril 2010 à Nancy, ensuite les dates vont s’enchainer avec un show d’anthologie au Hellfest 2010 où l’accueil fait à nos vétérans sera extraordinaire ! Le 2 mai 2011 sort un dvd live qui regroupe le show du HELLFEST et celui du Trabendo où notre trio a fait son grand retour sur la scène parisienne. C’est une réussite et les shows vont continuer à s’enchainer pendant toute l’année 2012. En parallèle, face à cet accueil enthousiaste et à la demande de plus en plus pressante des fans, VULCAIN se décide à composer de nouveaux morceaux qui seront enregistrés dans le Home Studio de Marc Varez surnommé La Grange 69. Tout un programme ! Quinze ans après Stoppe La Machine, V8 déboule dans les bacs le 22 avril 2013 et prouve que VULCAIN a retrouvé une forme olympique. Il est évident que la passion et l’inspiration sont enfin de retour ! Face à un tel brulot, MI devait en savoir un peu plus sur le pourquoi et le comment de la renaissance des bad boys parisiens. C’est un Daniel Puzio en pleine forme que nous retrouvons au Hard Rock Café, prêt à tout nous dire sur ce come back exceptionnel et visiblement heureux de nous parler de ce fameux V8. Magnéto Daniel !

Line-up
: Daniel Puzio (Chant/Guitare), Vincent Puzio (Basse), Marc Varez (Batterie)

Discographie : Rock’n’Roll Secours (1984), La Dame De Fer (1985), Desperados (1985), Big Brothers (1986), Big Brothers (1986), Live Force (1987), Transition (1989), Big Bang (1992), Vulcain (1994), Atomic Live (1996), Compilaction (1997), Stoppe La Machine (1998), En Revenant (2011), V8 (2013)

M-I Interviews du groupe : Marc Varez et Vincent Puzio (Mai-2011), Daniel Puzio (Avril-2013)



Metal-Impact. Vous avez débuté il y a 33 ans, en 1981 ?
Daniel Puzio. On a commencé un petit peu avant en fait mais bon, je crois que notre premier concert c’était au Golf Drouot, pas très loin d’ici d’ailleurs, rue Drouot.

MI. Ca reste un bon souvenir ?
Daniel. Oui, mon frère sortait de l’armée. C’est la première fois qu’on jouait en public. On a bien joué, c’était dans le cadre d’un tremplin qu’on a gagné d’ailleurs. Après, on a fait une démo et c’était parti. Au même moment, il y a eu l’ouverture des Radios Libres grâce à Mitterrand. On a rencontré Philippe Touchard qui avait un petit pied dans le business et puis les concerts se sont enchainés.

MI. Ensuite vous avez étés signés par un label anglais ?
Daniel. Oui, Ebony Records. C’est la première fois qu’on rentrait en studio [Rires] ... C’était en Angleterre, il y avait de la bière ! On était énormément impressionnés. En plus, on tombe sur un mec qui avait les cheveux longs, hyper calme, il s’appelait Darryl (ndi : Johnston). Je ne me rappelle plus de son nom de famille mais il nous a vraiment bien reçu. Il nous a mis à l’aise très vite et du coup, ça a sonné tout de suite. On a fait deux titres en deux jours. Ils sont sortis sur une compilation en vinyle à l’époque (ndi : en fait, seul le morceau « Vulcain » est apparu sur la compilation Metal Plated). Ca a été très intense parce qu’il y avait le trajet puis deux jours sur place et puis on a passé une nuit là-bas où on a pas beaucoup dormi vu qu’il nous a emmené dans des pubs Hard Rock et on a bu un maximum de pintes, c’était fabuleux ! [Rires] ... Le lendemain on a repris les grattes et il a mixé tout ça en une après midi et puis on est rentré direct sur Paris.

MI. Ensuite, vous signez chez Devil’s Record et vous sortez Rock’n’Roll Secours ?
Daniel. Apparemment oui, c’est vrai qu’on ne s’y attendait pas mais tant mieux. On a enregistré l’album en quinze jours, ça a été très vite, on n’avait pas beaucoup plus d’expérience studio. Là en plus, on s’est retrouvés en Suisse et c’était un petit peu moins Rock quand même [Rires] ... On baignait dans une atmosphère feutrée très différente de celle d’Ebony. Et puis voilà, on a jeté nos forces là dedans et c’était parti.

MI. Comment expliques-tu que Rock’n’Roll Secours qui est sorti en 1984 n’ai pas pris une ride ?
Daniel. Je n’ai pas vraiment d’explication, c’est un peu comme avec Overkill pour MÖTORHEAD, quand je le réécoute j’ai autant de frissons qu’en 1978 ou 79, je ne me rappelle plus la date exacte de sa sortie. Je pense que c’est dû au fait que nous étions un jeune combo plein de pêche. Et puis nous étions les seuls dans ce créneau en France. On avait notre identité propre, on était les seuls à faire ça à l’époque.

MI. Vous avez ensuite sorti six albums studios ?
Daniel. Oui et puis on s’est essoufflés et c’est pour ça qu’on s’est arrêté. On tournait en rond, on ne savait plus trop dans quel direction aller.

MI. Ca a été difficile de stopper la machine ?
Daniel. Oui, ce n’était pas moi qui voulait arrêter à la base. Je ne m’y attendais pas trop et puis après…

MI. Tu n’as pas eu envie de continuer ?
Daniel. Non. Quand on s’est arrêtés, c’est parce que Marc avait d’autres ambitions musicales, il avait envie de faire autre chose. Mon frère Vincent était de moins en moins enthousiaste et puis moi je tournais un peu en rond au niveau des compositions. A cette époque là, j’avais tout le boulot sur les épaules.

MI. En 2010, pour votre retour, vous jouez au HELLFEST et vous terminez avec La Digue Du Cul, un grand moment je suppose ?
Daniel. Oui, ça l’a fait, surtout qu’ils nous avaient coupé les micros donc j’ai entamé la Digue Du Cul sans son et le public a répondu immédiatement et en plus, c’était bien dans les temps, il n’y avait pas de souci. Tout ça nous a vraiment refilé la pêche. Après, on a été jouer au Canada à Montréal dans un club de fou furieux Les Katakombes, archi complet, il y avait plus de 400 personnes. On est tombés sur un public qui pogottait sur notre musique. Tous ces concerts, le fait d’aller au Canada et de voir cet accueil extraordinaire nous a travaillés, ça nous a donné l’envie de continuer et le résultat c’est V8. S’il n’y avait eu personne lors de nos shows, je ne pense pas qu’on serait rentrés en studio.

MI. Vous avez hésité à un moment ?
Daniel. Oui, on ne voulait pas faire un album juste comme ça. On se posait des questions : Est-ce qu’il y avait de la demande ? Et on a vu que oui, et tous les trois on a été motivés, ça nous a ressourcé musicalement et c’est ça qui était très important. Le fait de voir qu’il se passait quelque chose à la suite de notre reformation, que cela avait un impact, ça nous a donné envie de continuer.

MI. Tu n’avais pas de morceaux de coté ?
Daniel. Non, rien du tout. On a composé les 10 titres au moment où on s’est reformé.

MI. Comment s’est passée l’écriture des nouveaux morceaux ?
Daniel. Et bien, pour la première fois on les a écrit à trois, ça été la même chose pour les textes. A part pour deux titres : « Croix De Bois » et « Call Of Duty », là je n’avais vraiment aucune idée de départ et c’est un copain à moi qui nous suit depuis le tout début et qui est un pur Hard Rocker branché AC/DC, MOTÖRHEAD qui m’a écrit les textes. Mais ce qu’il faut surtout dire, c’est que V8, on l’a écrit tous ensemble.

MI. Vous avez été très rapides au final ?
Daniel. Oui, quand il y a de l’osmose et de la passion, ça déclenche un phénomène d’émulation et du coup c’est très rapide.

MI. Tu as l’impression d’avoir retrouvé l’esprit des débuts ?
Daniel. Un petit peu, on va dire du sang neuf et une envie surtout qu’on avait perdue à un moment.

MI. Comment s’est passé l’enregistrement ?
Daniel. Ca a été très facile. C’est dû au fait que pour une fois, on avait vingt jours de réservés de 9 heure à 22 heure. Il n’y avait pas de pression de ce genre. On n’était pas dans l’esprit qui nous aurait poussés à aller très vite pour pas perdre de temps. On a enregistré chez Marc dans son studio personnel avec tout son matériel qu’il maîtrise parfaitement. On y allait le week-end et si ça ne nous plaisait pas, on recommençait le week-end suivant. On ne s’est pas pris la tête et on n’avait surtout personne qui nous donnait son avis extérieur. C’est nous trois qui gérions le truc, on s’engueulait quand il le fallait et on communiquait aussi beaucoup. Mais il n’y avait pas quelqu’un de la production ou un ingénieur du son qui venait nous dire ce qu’il fallait faire. On a été influencés par personne, aucun avis extérieur n’est venu nous perturber. Marc a joué le rôle d’ingénieur du son et comme il connaît très bien son matériel ça nous a beaucoup aidés.

MI. Vous avez eu des problèmes avant avec des personnes extérieures au combo ?
Daniel. Oui, à cause du temps et aussi du fric qui joue un rôle important quand ce n’est pas toi qui produis. Souvent, à cause de tout ça, on a dit oui alors qu’on n’était pas d’accord. On a accepté des choses qui ne nous plaisaient pas et c’est dommage. Quand tu prends un producteur, le mec te dit : « Mais t’inquiète pas, ça sera mieux comme ça », nous on ne voulait pas mais on était obligés de dire oui. Obligés c’est peut être pas le mot exact mais on s’est écrasé quoi ! Là c’est un opus de VULCAIN de A à Z, c’est nous trois et personne d’autre.

MI. A l’écoute de V8, on retrouve l’esprit VULCAIN surtout sur les trois premiers morceaux !
Daniel. Oui, ça déboule [Rires] ... C’est MOTÖRHEAD à fond.

MI. Oui, même au niveau des guitares !
Daniel. Oui, c’est fait exprès. C’est aussi mon son, je n’ai pas cherché à imiter MOTÖRHEAD, c’est comme ça que je sens la guitare et que je joue, c’est naturel pour moi. On aime les bases AC/DC, MOTÖRHEAD, ZZ TOP. Je reste dans ce trip là.

MI. C’est des groupes qui t’on marqué ?
Daniel. Oui, il y en a d’autres comme JIMMY HENDRIX, GRAND FUNK RAILROAD, TEN YEARS AFTER, Alvin Lee, qui nous a quitté il n’y a pas tellement longtemps, les années soixante dix. C’est les premiers qui m’ont marqué, ensuite il y a eu toute la vague anglaise de Hard Rock qui est arrivée comme MOTÖRHEAD, JUDAS PRIEST, SAXON, IRON MAIDEN et là à l’écoute de tous ces gangs ça a déclenché quelque chose.

MI. Pourquoi avoir repris L’arrivée Du tour d’Alain Bashung ?
Daniel. On voulait faire une reprise mais en français parce que je chante très mal anglais. On a essayé sur Stoppe la Machine, on a fait une reprise de THE ANGELS (ou ANGEL CITY) : « The Dogs Are Talking » mais c’était le bordel, chanter dans la langue de Shakespeare pour moi c’est compliqué.

MI. Mais pourquoi Alain Bashung ?
Daniel. Je voulais le faire depuis longtemps, déjà en 1988/89 quand on était encore avec Franck Pilant à l’époque de Transition. J’avais envie de faire ce morceau d’Alain Bashung depuis que le titre est sorti. Mais ça ne plaisait pas à tout le monde donc j’ai remis ça dans mon sac et là je l’ai ressorti et avec nous trois, ça colle à mort. Il a son univers et ça me plait bien.

MI. Vous avez aussi fait une reprise de Jacques Dutronc : « On nous cache tout » ?
Daniel. Oui, c’était sur Big Brothers en 1986 pour la même raison d’ailleurs. C’est un type qui nous a fait remuer la tête, on tapait du pied en l’écoutant je ne me suis jamais ennuyé avec Dutronc. Je ne veux pas dire par là que tous les artistes français sont nazes mais il y a quand même des sacrés pointures chez nous, même Hallyday pour moi c’est un grand. Pour moi, tous ces mecs là c’est des rockers [Rires] ...

MI. Te souviens-tu de votre concert en première partie de MOTÖRHEAD en 1983 à l’Espace Balard ?
Daniel. Oui, c’était génial, en plus MOTÖRHEAD était au summum de sa forme, Lemmy était au top. Nous, on avait Franck qui avait un plâtre et ça avait choqué Lemmy. Le lendemain, on avait joué à Lyon, toujours avec eux et là c’était encore mieux. Le problème c’est qu’à Paris, il y avait toute la presse, il avait un monde fou autour de lui. Alors qu’à Lyon il a passé la journée avec nous. On était dans les loges avec lui et il a été super sympa avec nous. Nous, on était au premier rang pour la tournée Overkill, idem pour Bomber et Ace Of Spades et là d’un seul coup, on était avec lui.

MI. Il y a une vraie amitié qui s’est développée entre Lemmy et vous ?
Daniel. Oui à chaque fois qu’on le rencontre il se rappelle de tout et de nous. C’est plutôt bien.

MI. Vous avez une fois de plus ouvert pour eux à Lyon récemment ?
Daniel. Oui et on a passé au moins une demi heure ensemble, tous les six dans une pièce tous seuls. Incroyable ! Le problème c’est que nous on ne parle pas assez bien l’anglais, il n’y en a pas un de nous trois qui parle vraiment le british, ça on le regrette à mort. On comprend rien à ce qu’il dit [Rires] ... Mais dès qu’on lui dit : « Tu te souviens de nous ? » il nous répond : « oui, je me souviens très bien de vous, en 1983, quand vous avez ouvert pour nous » ; « T’inquiète pas je sais que tu chantes comme moi ! » [Rires] ... J’étais hyper fier. [Rires] ...

MI. Tu chantes toujours avec le micro en l’air ?
Daniel. Non, je ne peux plus faire ça, c’est une question de souffle je crois. Mais je prends moins de trucs que lui ! [Rires] ... Sinon je serais par terre [Rires] ...

MI. Quand vous avez décidé de vous reformer, dans quel état d’esprit étais-tu ?
Daniel. Avec l’expérience de MR JACK et malgré le peu de concerts qu’on a fait, à chaque fois, on ne me parlait pas de MR JACK mais uniquement de VULCAIN et la question était toujours la même : « quand allez vous vous reformer ? » et quand mon frère m’a appelé, je lui ai dis : Ecoute Vincent moi je veux bien reformer VULCAIN mais tu ressors la Rickenbacker ! [Rires] ... Et il m’a répondu pas de problème, alors là j’ai dis on y va. C’était vachement important pour moi qu’il joue avec la Rickenbacker. Il avait sa façon bien à lui de jouer et à la fin, il avait tendance à ne plus vouloir jouer comme ça. Moi je voulais revenir aux sources et lui cette fois-ci, il était d’accord.

MI. Pourquoi voulait-il changer ?
Daniel. Il adore son instrument et il y a mille façons de l’utiliser, c’est un passionné de musique et il voulait tenter de jouer d’autres styles et donc il ne voulait plus jouer comme à la grande époque.

MI. Tu as réussi à le convaincre ?
Daniel. Non, il était convaincu sinon il ne m’aurait pas appelé [Rires] ...

MI. Quelle est la différence entre le VULCAIN de 1981 et celui d’aujourd’hui ?
Daniel. On a un peu plus de professionnalisme, un peu plus de connaissances en studio. On débarque plus comme ça, sans rien connaître, maintenant on sait comment faire. Ce n’est pas forcément évident quand t’es tout jeune et qu’on te dit va y joue ton titre. Et puis il y a la maturité, je l’ai bien vu pour V8, on l’a composé à trois et j’ai vraiment eu besoin d’eux parce qu’à force de réfléchir à ce que je voulais faire, j’avais l’impression de toujours faire la même chose. C’est grâce à Vincent et Marc qu’on a pu faire V8.

MI. Vous avez tout de suite retrouvé les mêmes sensations quand vous êtes rentrés en studio ?
Daniel. Oui, en plus on était chez Marc. Il n’y a eu aucune pression. On faisait une pause quand on avait envie, c’était comme à la maison.

MI. Si tu croisais les VULCAINS de 1981, tu leur dirais quoi ?
Daniel. Continuez comme ça ! [Rires]

MI. Tu as vécu la grande vague du Hard Rock français des années 80 ?
Daniel. Oui, TRUST était tout seul au départ. On est arrivés après et on n’était pas les seuls.

MI. Est-ce que tu as eu le sentiment qu’il se passait quelque chose en France ?
Daniel. Oui, j’y ai vachement cru même. On n’arrêtait pas de jouer, je n’étais jamais chez moi entre les enregistrements, les tournées et vraiment j’y ai cru. Je ne sais pas pourquoi d’un seul coup c’est retombé, je ne saurais pas t’expliquer ce qui c’est passé.

MI. Comment tu expliques que TRUST a réussi à surnager après le grand marasme du Hard français ?
Daniel. Je pense que c’est dû au succès d’un tube : « Antisocial ». Tous les anglais à la grande époque les STONES, les BEATLES, ils n’avaient qu’une idée, écrire des titres qui rentrent dans les charts. Quand tu as la chance d’en avoir un qui fait un succès, c’est gagné. Nous on en avait pas. « La Digue du Cul » c’est notre plus gros carton, c’est devenu un hit [Rires] ... Il est très porteur ce titre, on a joué à Hambourg, on nous l’a demandé, on a joué à Montréal, pareil, partout où on va il faut qu’on joue « La Digue du Cul » [Rires] ... C’est notre tube à nous [Rires]

MI. Tu n’as jamais eu envie d’enregistrer une autre chanson paillarde ?
Daniel. Non, sur Big Brothers, Elie Benalie nous a fait chanter un titre qui s’appelait Marylou en espérant faire le buzz avec ça. Mais j’ai trouvé qu’on était plus plantés qu’autre chose. Ce n’est pas moi qui l’ai écrite, La Digue n’est pas de moi non plus mais c’est une chanson paillarde bien de chez nous. Quand il faut composer, c’est un peu différent tout de même.

MI. Elie Benali a beaucoup participé à l’écriture à une certaine période ?
Daniel. Oui, on l’a laissé tout seul faire ce qu’il avait envie. On était jeunes on s’est un peu laissé faire.

MI. Tu le regrettes ?
Daniel. Oui bien sur parce que lorsque je vois comment on travaille tous les trois je me dis que si il nous avait laissé composer un petit peu plus tout aurait été différent. Je pense d’abord que la production de Desperados aurait été dix fois meilleure. Comme je te le disais tout à l’heure, on a souvent dit oui à un producteur alors qu’en fait on n’était pas d’accord avec lui. C’est surtout au niveau du son qu’on a toujours été embrouillés. Les mecs qui bossaient avec nous n’arrivaient pas à sortir le son de mon frère ou mon son de gratte, ils avaient aussi des soucis avec ma voix !

MI. Tu aurais aimé travailler avec quel producteur ?
Daniel. On jouait souvent avec MÖTORHEAD et nous étions managés par Philippe Touchard qui avait demandé le contact de Vic Maile à leur manager, c’est le producteur de Ace Of Spades et No Sleep’til Hammersmith. On a failli travailler avec lui mais il est décédé six mois après qu’on le contacte. J’aurais vraiment aimé enregistrer avec lui. Sinon en France, on a bossé avec deux pointures, Renaud Letang qui nous a fait Big Bang et avec Bruno Milana. Ils travaillent maintenant tous les deux dans la variété. Mais ce sont des mecs qui aimaient le Rock. Sinon on ne connait pas trop de monde branché Metal.

MI. Est-ce que tu as le sentiment que c’était plus facile avant de jouer du Hard Rock en France ?
Daniel. Oui, j’ai l’impression qu’il y avait nettement plus d’opportunités avant. Déjà il y avait beaucoup plus de labels, aujourd’hui il n’y en a plus ou presque.

MI. Vous avez autoproduit V8 ?
Daniel. Oui, j’ai plus une thune [Rires] ... Je suis ruiné, trente ans après. Rires !! Rock’n’Roll man ! Mais bon, on va bien voir ce que ça va donner. On verra si ça vaut le coup de continuer ou pas.

MI. Comment te sens-tu juste avant la sortie de V8 ?
Daniel. Impeccable, avec tous les concerts qu’on a faits depuis 2009, on est super motivés, il y a du monde pour chaque date. En plus, on a réussi à toucher des générations différentes. Il y avait des mecs qui venaient avec leurs enfants, c’était magnifique. Et c’est aussi pour ça que V8 est bien, ça nous a vraiment donné la patate au niveau créativité mais aussi en terme d’énergie. J’attends beaucoup de V8. On a écrit 10 titres au final, ce n’est pas énorme mais au moins on les a produits comme on avait envie et surtout, on a pris notre temps.

MI. Vous vous sentez libres comparé aux autres ?
Daniel. Oui, on n’a eu aucune pression extérieure qui est venue nous perturber. On était trois à décider pour tout. On n’avait pas d’ingénieur du son, pas de producteur, pas de maison de disque, personne n’est venu nous donner son avis. C’est un album très important parce que ça va déterminer totalement la suite de notre carrière.

MI. Tu veux dire que si les ventes sont bonnes, il y en aura un autre ?
Daniel. Oui, bien sur.

MI. XIII Bis a arrêté récemment, comment va-t-on se procurer le dvd dans les prochains mois ?
Daniel. Pour le moment, c’est un peu tôt pour que je te donne une réponse vu que nous ne détenons pas les droits sur ce produit. On n’est pas les producteurs de En Revenant, c’est XIII Bis qui l’a produit. C’est un problème juridique, je ne sais rien du tout par rapport à la suite. Peut être que leur catalogue va être racheté par Sony ou la Warner. Mais est ce qu’ils vont ressortir le dvd ? Je ne peux rien te dire sur le sujet.

MI. Vous avez trouvé un autre label pour la sortie de V8 ?
Daniel. Non, on a trouvé un distributeur. C’est nous les producteurs et on a monté notre propre label, il s’appelle Desperados Records. Au moins, on va toucher un peu plus que ce que nous donnaient ces braves gens ! [Rires] ... Je me comprends.

MI. Quels souvenirs gardes-tu de votre concert à Bercy en ouverture d’IRON MAIDEN, le 29 novembre 1986 ?
Daniel. Il y a quelques salles comme ça qui m’ont fait flipper. Le Marquee à Londres en fait partie et on y a joué deux fois. A chaque fois que je montais sur scène à Londres, j’avais le trac. Et là pour Bercy c’était pareil. Enorme le truc que tu peux vivre. Mais sinon tout le monde était sympa avec nous, les mecs de MAIDEN étaient hyper cool. On les a plus vu après qu’avant. En fait, ils sont arrivés, se sont changés et sont montés sur scène. Les gars de WASP, eux aussi étaient super. Et puis on connaissait tout les roadies de Bercy donc ça allait. Mais quand les lumières se sont éteintes, je peux te dire que j’ai failli faire dans mon froc. Ca gueule tellement fort, 17 000 personnes, c’est autre chose que la MJC de Boissy St Leger [Rires] ...

MI. Vous n’avez jamais été tenté de sortir un dvd qui retracerait toute votre carrière ?
Daniel. Le problème, c’est qu’on n’a pas d’image du début de notre carrière. A l’époque, quand on a débuté, personne n’avait un caméscope, donc on n’a pas de trace vidéo de toutes ces grandes années, que ce soit en studio ou en live, on n’a rien du tout et je le regrette. Les premières images que j’ai retrouvées datent de la fin des années 80, vers 89/90. On a des vidéos du concert à la Locomotive qui a servi pour Atomic Live qui est sorti en 1996, mais on a rien concernant le show de 1987, lorsqu’on a enregistré notre premier live : Live force.

MI. Pour quelqu’un qui ne vous a jamais vu sur scène, comment définirais-tu VULCAIN en concert ?
Daniel. Je vais dire comme tout le monde, on est le MOTÖRHEAD français et on est plutôt fiers de l’être [Rires] ... Ca, personne ne peut nous l’enlever. On est les seuls à le faire et c’est déjà pas mal.

MI. Que penses-tu de toutes ces reformations qui ont lieu depuis dix ans ?
Daniel. J’ai du mal à écouter tout ça moi. Des trois, je suis le seul qui n’écoute pas de musique. Je reste bloqué sur les ROLLING STONES, GRAND FUNK RAILROAD, MOTÖRHEAD. Je n’écoute pas vraiment de nouveautés.

MI. Et en ce qui concerne les reformations ?
Daniel. Je ne me sens pas très concerné. Je m’en fous un peu à vrai dire. J’ai mon groupe et ma nostalgie à moi.

MI. Tu aimerais voir quelle formation se reformer ?
Daniel. GRAND FUNK RAILROAD sans hésiter. J’aimerais voir aussi Alvin Lee mais le pauvre, il ne peut plus, il est décédé malheureusement, c’est à cause de lui que j’ai fait de la musique. C’est le premier concert que j’ai vu quand j’étais gosse. Mais je n’ai jamais vu GRAND FUNK RAILROAD sur scène.

MI. Et pour la France, tu aimerais voir qui se reformer ?
Daniel. Je voudrais bien revoir GANAFOUL, j’ai tous leurs vinyles et je ne les ai jamais vus en concert.

MI. Vous avez des concerts de prévu ?
Daniel. C’est pareil, là encore, on va prendre notre temps, il faut savoir qu’on n’a pas de tourneur. Donc on va se débrouiller tous seuls aussi. Pour le moment, les dates commencent à tomber. Après les vacances d’été, il y en aura pas mal au mois d’octobre. De toute façon, il y aura une date à Paris. (Le 28 septembre 2013 à la Maroquinerie). On a aussi envie d’aller jouer à l’étranger. Pour tout t’avouer, on va faire des dates en France mais on veut sortir de la France. On a déjà été au Canada et en Allemagne et on a vu qu’il se passait quelque chose. On est prêts à prendre n’importe quoi. On a adoré jouer à Montréal dans ce club de 400 personnes qui était complet. Ce qui m’a fait plaisir, c’est de voir cette pancarte VULCAIN sold out. En plus, on est tombés sur des fous furieux, il y avait une ambiance hallucinante. Les filles comme les mecs, étaient déchainés. Quand on a joué : « We Are The Road Crew », j’ai cru que la salle allait s’effondrer [Rires] ... Et pareil lorsque nous sommes allés à Hambourg, on a signé des autographes pendant une heure et là aussi on nous a demandé de chanter « La Digue Du Cul ». L’étranger, ça me tente vraiment vu que maintenant, on connait bien la France. On aimerait aussi allez jouer aux Etats-Unis.

MI. Tu n’y as jamais été ?
Daniel. J’y suis allé en touriste. Mais quand on était à Montréal, on a rencontré des types qui venaient d’Amérique Du Nord et qui s’étaient déplacés spécialement pour nous voir. J’ai pu parler avec eux pendant au moins une bonne heure grâce à une traductrice qui était sur place et ce qui m’a étonné, c’est qu’ils connaissaient tout de VULCAIN. C’était incroyable. J’ai signé des vinyles, c’était dingue. Ca fait du bien de voir qu’à l’autre bout du monde, on a des fans qui nous apprécient. Ca fait plaisir, ah putain. [Rires] ... Il n’y a plus que l’Australie, mais là je ne sais pas. [Rires] ... C’est vraiment un pays Rock donc c’est possible qu’on ait aussi un public là bas. J’irais bien voir aussi. On a envie de jouer et de franchir les frontières. Maintenant, le fric on s’en fout. Ce qui nous intéresse c’est juste d’être remboursés des investissements qu’on a faits au départ. Le reste, on s’en fout. Le principal c’est de prendre du plaisir.

MI. Tu peux nous donner des nouvelles de MR JACK ?
Daniel. Au début, j’ai essayé de gérer les deux en même temps mais je me suis aperçu que je ne pouvais pas faire deux choses au même moment. Ce n’est pas possible, c’est beaucoup trop compliqué de s’occuper de deux groupes à la fois.

MI. Vous avez écrit des nouveaux morceaux ?
Daniel. Oui, on avait commencé à composer pour un deuxième opus de MR JACK. Mais pour l’instant la priorité c’est VULCAIN.

MI. Peux-tu me dire quel est le plus beau compliment qu’on t’a fait ?
Daniel. Long silence ! Venant de qui ?

MI. Par rapport à la musique ! Pas sexuel [Rires] ...
Daniel. [Rires] ... Là il y en aurait trop [Rires] ... Je pense que c’est Lemmy au HELLFEST qui a dit à la femme de Marc Varez : « Lui je le reconnais, c’est celui qui chante comme moi. » C’est pas mal. [Rires] ...

MI. Peux-tu me dire ce qu’il s’est passé au concert d’Honfleur ?
Daniel. Mon frère a eu un accident de scooter et il s’est cassé l’épaule, du coup il ne pouvait pas jouer, on a du annuler. Mais on s’est tout de même déplacés et on a fait un super bœuf avec Nono, on a repris : « You Shook Me All Night Long » d’AC/DC. Si le concert avait eu lieu à Marseille, je ne suis pas sur qu’on aurait fait le déplacement. Mais dans ce cas, en Normandie, ça va on peut prendre la voiture et se déplacer. Déjà pour les gens qui avaient payé leur billet. Et en plus il y avait Nono, c’était histoire de faire la fête.et de jammer avec lui. On a passé une bonne soirée, c’est ça l’esprit VULCAIN, franchement pour nous ce genre d’action, c’est naturel.

MI. Nono c’est un ami ? TRUST représente quoi pour toi ?
Daniel. Ce n’est pas vraiment un groupe que j’écoute mais c’est le seul qui a marché en France. Nono, pour nous, c’est une pointure, un boss, c’est un super guitariste. Et en plus c’est un mec vachement humain, on l’aime bien.

MI. Tu n’as jamais eu envie de travailler avec lui ?
Daniel. C’est compliqué, il est quand même à un niveau au dessus de nous. Moi je n’ose pas l’appeler, voilà. Je le connais mais c’est avant tout des relations musicales, ce n’est pas de la camaraderie de bar. Je le respecte et puis si un jour, il veut m’appeler il sait que je serai là.

MI. Ce genre de collaboration ca te plairait avec lui ou un autre musicien ?
Daniel. Avec Nono on y avait pensé une fois, il travaille aussi un peu en studio et on voulait le prendre comme producteur pour un album et puis ça ne s’est pas fait. On ne lui en a même pas parlé, on a eu d’autres plans qui sont tombés après.

MI. Qui aimerais-tu avoir comme invité sur un titre à part Nono ?
Daniel. Il y en a tellement. Je dirais Lemmy bien sur. J’aurais même bien aimé faire un album avec lui [Rires] ... C’est quand il veut, il n’y a pas de souci. Sinon avec les frères Young ca serait pas mal aussi. Et puis un duo avec Mick Jagger, j’aimerais bien. Pour moi, c’est le plus grand chanteur du monde [Rires] ...

MI. Merci beaucoup Daniel !
Daniel. Merci beaucoup Daniel !


Ajouté :  Jeudi 12 Septembre 2013
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
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