ICED EARTH (usa) – Elysée Montmartre Paris (31/10/07)
Groupes Présents au concert : TURISAS (fi), ANNIHILATOR (ca), ICED EARTH (usa)
Date du Concert : mercredi 31 octobre 2007
Lieu du Concert : Elysée Montmartre (Paris, France)
C’est en ce jour d’Halloween que le concert d’ICED EARTH a été prévu à l’Elysée Montmartre. Une bien chouette idée, d’autant plus qu’il ne faisait pas froid malgré la période choisie ! Mais avant de parler de la performance d’ICED EARTH, commençons par le début.
Chose étrange en arrivant dans la salle, il n’y a que très peu de monde et pas de merchandising d’ANNIHILATOR. La salle est fermée au quart mais est tout de même loin d’être pleine. Entre sur scène TURISAS, bien avant l’heure notée sur mon billet. Ils sont tels des vikings devant un parterre d’auditeurs très réduit, bizarrement. Les voir sur scène trois jours après avoir vu KORPIKLAANI m’a fait immanquablement penser à eux, étant donné que TURISAS est composé d’un guitariste, d’un bassiste, d’un violoniste, d’un accordéoniste, d’un chanteur et d’un batteur. Leur musique fait aisément penser à un mélange entre LORDI et SABATON, elle est plutôt agréable. Bien que la salle n’était pas du tout pleine, le peu de gens présents étaient plutôt motivés et ne rechignaient pas à encourager le groupe, répondant toujours aux appels du chanteur. Pour ce qui est de la performance même de TURISAS, les musiciens sont tous bien en place, aucune fausse note à signaler mais un son terriblement mal réglé, trop aigu. On espère que cela va s’arranger pour le groupe suivant. TURISAS nous a gratifiés d’une surprise assez originale lorsque le chanteur nous a demandé si nous aimions le disco et que nous avons tous répondu en chœur que non. Et c’est une reprise de « Rasputin » de BONEY M qui commence, version Troll Metal. Très intéressante reprise, qui figure par ailleurs sur le dernier album du groupe, The Varangian Way. Puis c’est « Battle Metal » qui prend la suite, après un petit discours du très charismatique chanteur, Warlord Nygârd, qui a enfin compris que le public demandait « Batlle Metal » et non une bouteille ! Tout le long du show, on remarque le très imposant bassiste sur la droite de la scène qui s’amuse du début jusqu’à la fin à tirer la langue au public, quand il ne fait pas carrément des grimaces. Les musiciens semblent de très bonne humeur et vraiment contents d’être là. Environ une demi-heure de show plus tard, le groupe quitte la scène. La salle se remplit au fur et à mesure mais très doucement, c’est à se demander si elle sera pleine d’ici la fin de la soirée !
C’est à présent au tour d’ANNIHILATOR de faire son entrée. Le public se resserre alors d’un coup mais l’on peut encore largement respirer. Tout le monde semble de bonne humeur, acclamant le groupe comme il se doit mais mis à part quelques headbanging isolés, rien de spécial à signaler du côté du public. Le public reste donc très sage malgré la musique très axée Thrash qui aurait dû en temps normal donner pour résultat un gros mouvement de foule. Du côté de la scène, par contre, c’est tout autre. Les musiciens sont d’une humeur excellente et nous assènent des compositions toutes plus puissantes les unes que les autres. Au niveau du son, il est aussi propre que pour TURISAS mais l’on remarque que les aigus sont toujours aussi prononcés. Une peur de me retrouver sourde à la fin de la soirée me prend, et pourtant j’ai des acouphones ! L’ambiance commence enfin à chauffer pendant « Welcome To The Death » que le public reprend en chœur avec le chanteur actuel du groupe. Ce n’est qu’après une demi-heure de show qu’une fosse commence à se dessiner sur l’avant lorsque le groupe, après une légère pause, reprend les dernières notes de « Welcome To The Death ». Un léger problème technique survient juste après ce morceau, laissant quelques secondes de blanc pendant lesquelles le public reste toujours sage, attendant la suite. Puis ce sont les premières notes de « Never Neverland » qui se font entendre, extrait de l’album du même nom, sorti en 1990, que le public chante comme il peut. Pendant les quelques passages assez agités de cette demi-balade, la mini-fosse agitée se reforme, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Malgré tout, ANNIHILATOR continue de faire en sorte de chauffer la salle avant l’arrivée de la tête d’affiche. S’en suit « Phantasmagoria » pendant laquelle l’ambiance commence enfin à ressembler à une ambiance normale pour un concert de Metal. Mais toujours aucun danger spécial pour une petite femme comme moi, alors que je me trouve à l’endroit même où le public est habituellement le plus violent, là où il y a le plus de bousculades. « Alice In Hell » commence dès la fin de « Phantasmagoria ». Ce n’est pas un titre franchement récent mais il motive tout de même bien le public qui est devenu beaucoup plus nombreux depuis l’arrivée d’ANNIHILATOR sur scène, mais l’on respire encore très bien. A la fin des 45 minutes de show du groupe, on se rend compte qu’ils n’ont joué que des anciens titres, ce qui n’est pas fait pour déplaire aux fans des anciens albums, mais qui a peut-être ennuyé ceux qui ont une préférence pour les derniers albums. Au moment où les lumières se rallument, le temps de changer la scène pour l’arrivée de la tête d’affiche, on constate une ambiance très étrange. Certaines personnes dans le public se parlent, mais absolument pas au sujet du concert de ce soir ! J’en aperçois un qui se met à lire son journal, deux autres qui s’installent par terre… On ne se croirait vraiment pas dans un concert de Metal.
Mais, au moment où les lumières s’éteignent, le public entier se met à appeler ICED EARTH, à frapper dans ses mains, à trépigner d’impatience. Quand le groupe entre sur scène après quelques minutes d’attente, on peut dire que le concert commence enfin (alors qu’une bonne moitié de la soirée était déjà passée à ce moment-là). On se rend également compte que le nouveau chanteur, Tim Owens, change tout au niveau de la musique du groupe. Fort heureusement, il semble s’être très bien intégré au groupe, il y a trouvé sa place. Une inquiétude se dessine après la seconde chanson, la peur de n’entendre que le dernier album, Framing Armageddon. Heureusement, on change du tout au tout pour le troisième morceau puisque l’on revient aux anciens albums et c’est à partir de ce même moment que l’ambiance au sein du public commence enfin à chauffer, il était temps ! Les bras levés, les slams deci-delà, les chants et encouragements du public, tout le monde serré comme dans une boite de sardine, nous avons enfin un concert digne de ce nom ! A la chanson suivante, les fans se mettent réellement à bouger, il n’y a pas à chipoter, les anciens titres du groupe ont vraiment beaucoup de succès. Tim Owens (chant) se rapproche du public en frappant dans les mains des personnes au premier rang, on sent alors une réelle proximité entre le public et lui. Au moment où il sort de scène, c’est « Stormrider » qui commence, avec Jon Schaffer (guitare) au chant. Tim Owens revient pour le titre suivant, « Dracula », morceau sur lequel son chant se pose vraiment bien malgré l’ancienneté de ce titre. Tout le monde chante et frappe dans ses mains pendant toute l’intro. La température a alors beaucoup monté dans la salle, on n’y croyait plus mais finalement, on assiste à un vrai concert ! Lors de « The Haunted », on voit que les musiciens sont toujours très en forme, aucune fausse note n’est à déplorer, aucun larsen non plus mais le son est toujours aussi aigu et désagréable pour les oreilles. Ceci dit, le show étant de qualité, le groupe captivant le public comme il faut, on oublierait presque ce défaut de réglage. A partir de là, le public se met enfin à fredonner toutes les chansons qui suivent. A la fin du concert, c’est des mains et des pieds que le public redemande le groupe qui revient après quelques minutes avec trois rappels, « Melancholy », « My Own Savior » et « Iced Earth » qui remporte un franc succès et qui s’est stoppé par une note interminable de Tim Owens. Le morceau a repris avec le solo de Jon Schaffer, heureusement pour Tim Owens qui a ainsi pu reprendre son souffle ! Au final, bien que le chanteur d’ICED EARTH ait changé, le groupe n’hésite tout de même pas à jouer d’anciens titres sur scène et a fait de ce show une sorte de best-of.
Ajouté : Mercredi 12 Mars 2008 Live Reporteur : Bloodwitch Luz Oscuria Score : Lien en relation: Iced Earth website Hits: 51346
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