Autres Groupes Présents au concert : 7 WEEKS (FRA), CHROME HOOF (UK), PSYKUP (FRA, Tête d’affiche)
Date du Concert : vendredi 6 Mai 2008
Lieu du Concert : West Rock (Cognac, France)

Soirée éclectique dans la capitale de l’alcool brun en ce vendredi, beau temps mais frais en fin de soirée. Les concerts organisés par West-Rock sont toujours de bons rendez-vous, et j’en profite d’ailleurs pour féliciter les organisateurs et tout le staff pour leur professionnalisme et leur disponibilité.
A vue de nez, 200 personnes ont déserté leur télé ce soir pour venir sacrer PSYKUP champion d’Europe du Metal hétérogène, ce qui est relativement peu, il faut l’admettre. L’âge moyen ne doit pas dépasser la vingtaine, et chaque pause offre son lot de téléphones portables en furie et de réflexions du genre « Waouh, ça clak tro ! », « ‘tain, t’aurais du venir, ça troue le cul ! ».
Public d’jeuns donc, mais ambiance bon enfant, et lorsque 7 WEEKS monte sur scène, la salle est calme et attentive.
Je vous ai déjà dit tout le bien que je pense de ce groupe, qui pratique un rock aux doux relents stoner avec efficacité, et bien en version live, c’est la même chose. Du Metal posé mais énergique, des instrumentistes compétents, et une attitude naturelle font de 7 WEEKS une valeur sure en concert, et nombreux étaient les convertis qui après leur prestation se sont rués sur leur stand pour acquérir leur album. Enthousiasme justifié, et au vu du comportement plus que cool des membres du groupe une fois le set achevé, on ne peut que les trouver encore plus sympathiques !
LA claque de la soirée me fut offerte par l’ensemble déjanté CHROME HOOF, dont j’avais pu écouter le premier trois titres, que j’avais vite oublié d’ailleurs. Mais depuis la sortie de Pre-Emptive False Rapture, les progrès accomplis ont éclaté on stage, et c’est à une véritable ambiance de folie que le public à été confronté. Mieux, une aventure cosmique, ou le visuel se calait sur l’auditif. Musicalement, c’est indescriptible, mélange de Disco, de Metal, de Funk, de Rock, et au niveau du show, c’est la même chose, deux danseuses s’affolent latéralement, tandis que le reste du groupe, couverts d’une espèce de côte de maille grise malmènent leur instrument respectif. Qui va du simple triptyque guitare/basse/batterie, jusqu’au violon (la violoniste avait d’ailleurs quelques problèmes avec le crin de son archer, ce qui, au vu de la violence de son jeu, n’est pas étonnant !), synthé, tambourins et sax. La chanteuse à la voix inhabituelle hypnotisait le public de son regard profond, sans oublier de sourire régulièrement, le tout sans quitter son personnage.
Le public ne s’y est pas trompé, et les mines dubitatives ont tôt fait de laisser la place à des minois réjouis par ce mélange ZAPPA/SLY STONE/CHIC/METALLICA du meilleur goût. Si vous n’avez pas encore écouté l’album, courrez l’acheter, et si vous n’avez pas encore vu CHROME HOOF live, roulez jusqu’en Bretagne s’il le faut !
Pour les PSYKUP, la partie était gagnée d’avance, encore fallait il assurer le service après vente. Ce qu’ils ont fait à merveille vous vous en doutez bien. Les kids présents se sont lancés dans un mosh endiablé dès l’intro passée (« Come Prima », quel humour !), et la bonne humeur des zicos faisait plaisir à voir.
Le groupe à égrené les classiques puisé dans ses trois albums, et a confirmé sa place dans la hiérarchie du Metal français, en offrant un show digne de son dernier album magistral, We Love You All. Gageons qu’un live ne va pas tarder à pointer le bout de son nez, CD ou DVD, voire les deux, et j’avoue que j’attends cela avec impatience tant PSYKUP m’a semblé plus que vivant ce soir.

Rajoutez à ça un son parfait pour les trois groupes, rugueux sur 7 WEEKS, rond et groovy pour CHROME HOOF, surpuissant et clair pour PSYKUP, et vous aurez les ingrédients d’une soirée parfaite.