On a beau en discuter dans tous les sens, dire que The Razor’s Edge est trop produit, que Heatseeker, Flick Of The Swith et Fly On The Wall sont pas terribles, que Back In Black arrache tout, etc … Il n’empêche, si il ne doit rester qu’un seul album dans toute la discographie d’AC/DC, c’est celui là : Highway To Hell.
Aujourd’hui, TOUT LE MONDE aime cette légende australienne venue d’Ecosse nommée AC/DC et Highway To Hell a largement contribué au mythe. Evidemment les tarés du crucifix ne peuvent s’empêcher de pointer du doigt ce « groupe de Heavy Metal qui fait l’éloge du diable en baptisant sa chanson Autoroute Vers l’Enfer ». La bande à Malcolm, groupe de scène et habituée des routes, se contente de chanter la cadence infernale des tournées …
Chanson phare du répertoire d’AC/DC, « Highway To Hell » balance en 3 minutes et 26 secondes l’essentiel du style qui caractérise encore de nos jours le groupe australien : rythme binaire, riff rock’n’roll en La majeur, batterie carrée, refrain repris en chœur, solo à la Chuck Berry et surtout une envie de taper du pied à faire trembler la terre entière ! Les ROLLING STONES du Hard ?! Bordel mais qui n’a jamais headbangué en chantant « Highway To Hell » ?!!!!!
Et dire que pour les incultes, Highway To Hell, l’album, se résume à ce titre éponyme aussi excellent soit-il. Car savez-vous, cher ami, que ce putain d’album renferme pas moins de dix pépites, dix brûlots incontournables que chacun devrait connaître par cœur ?!!
Il y a le sexy « Girls Got Rythm » et la subtilité inimitable des textes de Bon Scott (« les filles ont le rythme … le rythme de la banquette arrière … »).
Il y a le ralenti « Touch Too Much », tout en finesse, qui n’a rien de « too much ». Plutôt du « pas assez ».
Il y a ce « Walk Over You », fonçant à toute allure pendant les couplets, puis tout en velours sur les refrains, où, une fois encore, les chœurs succèdent à Bon.
Il y a l’endiablé « Shot Down In Flames » mené par la guitare ensorcelée d’Angus et la basse de Cliff, où bien que répétant le même riff pendant tout le morceau, AC/DC vous emmène tout droit entre les chaudes cuisses de la pire des beautés empoisonnées.
Il y a ce final bluesy, « Night Prowler », riche en émotions, comme pour dire adieu à Bon. Si après ça, certains osent dire qu’Angus Young ne sait pas jouer le Blues, comptez sur moi pour leur fracasser les dents.
Il y a, presque 30 ans après, le testament de Bon, Bon le poète, ce grand bonhomme au caractère entier qui aura marqué les esprits de tous ceux qui ont croisé sa route, entouré par le line-up parfait (l’actuel line-up en fait, puisque Phil Rudd est revenu).
N’oublions pas le rôle primordial joué par un jeune producteur alors inconnu, un certain Robert Lange (le futur Robert John « Mutt » Lange).
Après Highway To Hell, ce sera le deuil, la période noire incarnée par un autre album exceptionnel (Back In Black). Et les quelques notes de « Bonny » jouées par Angus avant « Highway To Hell » à chaque concert, pour rendre hommage à son copain parti trop tôt.
J’avais deux ans.
Je vois, sur certaines photos d’époque, le visage espiègle de ce grand showman, et je pleure.
Bonny, dans nos cœurs et nos enceintes à jamais.

Tracklisting de légende :
01. Highway to Hell
02. Girls got Rythm
03. Walk All over You
04. Touch Too Much
05. Beating around the Bush
06. Shot Down in Flames
07. Get It Hot
08. If You Want Blood (You've got it)
09. Love Hungry Man
10. Night Prowler