Attention messieurs dames, voilà un album produit par Stéphane BURIEZ himself ! Comment ça qui c’est ?
Et LOUDBLAST, ça ne vous dit rien bande d’incultes ? On s’en fout ?
Oui vous avez raison, on s’en fout…
Enfin, signalons quand même l’excellente tenue sonore de ce Implosion qui développe par ailleurs bien des qualités.
Un peu Rap-Hardcore crad, un peu jump, totalement crossover entre des riffs puissants et un chant vindicatif syncopé, ce CD se distingue par une recherche intéressante d’hybride entre plusieurs styles, pour finalement accoucher d’un son très personnel.
Découpée de façon à stimuler l’intérêt de l’auditeur, se permettant quelques dérivations très sympathiques comme le très bel acoustique « Pure », Implosion à le mérite de piocher dans ce qui se fait de mieux, et rappelle en certaines occasion le LOFOFORA des grands moments, par sa puissance intelligente qui sait se diluer dans des méandres parfois imprévisibles (je pense notamment à l’intro de « Them », avec sa boite à musique douce comme un rêve, qui stoppe brusquement pour laisser place à développement extrêmement agressif !).
Les guitares se font souvent dissonantes, toujours inventives, et le tempo sait varier les pulsations pour ne jamais lasser. A l’image d’un sens affiné de la composition, qui prouve que le groupe n’a pas envie d’être cloisonné dans un genre précis (voir la transition entre l’énorme « Them » et le magnifique instrumental « Samsara »).
Quand la lourdeur parle, la syncope n’est jamais très loin, et on se retrouve parfois à flirter avec l’inspiration Hard-Core, mais c’est pour mieux brouiller les pistes et revenir finalement à l’inspiration personnelle (« Grave Diggers »).
En résumé, un Cd surprise, qui étonne en permanence et ne peut laisser indifférent (il suffit pour cela d’analyser la structure d’un titre comme « Grave Diggers », qui passe par toutes les ambiances possibles, tout en restant homogène et cohérent), et qui atteste une fois de plus de l’étonnante vitalité d’une scène française toujours en évolution, et qui comble depuis quelques années son retard sur les productions internationales.
Je me disais bien aussi que le Buriez n’était pas venu la par hasard…