PROJECT PITCHFORK (de) - Dream, Tiresias! (2009)
Label : Trisol Music Group / Underclass
Sortie du Scud : 27 février 2009
Pays : Allemagne
Genre : Electro Indus
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 76 Mins
Eh non, l’Indus n’est en rien une musique exclusivement metallique. Nous en avons eu déjà la preuve par le passé avec des albums excellents de FRONT LINE ASSEMBLY. Aujourd’hui c’est à PROJECT PITCHFORK d’en rajouter une couche. Loin d’être un débutant en la matière, le groupe ne semble pourtant pas avoir acquis une grande notoriété en France. Et pourtant, après vingt années d’existence et plus d’une dizaine d’albums, on pourrait penser qu’ils auraient pu passer la frontière. Non, chez nous, on préfère les choses prédigérés et les coupes à la Sangoku (vous voyez, je n’ai pas cité le nom de TOKYO HOTEL cette fois !). Bref, moi qui croyais découvrir un groupe tout beau tout neuf, je me retrouver à écouter un dinosaure du genre.
Donc PROJECT PITCHFORK nous balance un bon disque d’Indus électronique teinté d’une bonne dose de Darkwave. En gros, cela pourrait être le descendant moderne d’une New Wave des années 80 qui aurait voulu expérimenter des sonorités plus granuleuses et agressives, tout en gardant une capacité mélodique hors du commun. C’est ce qui marque en premier à l’écoute de ce Dream, Tiresias!, les mélodies. Elles sont tout simplement accrocheuses comme pas possible. Impossible de passer au travers. Je parle des mélodies synthétiques, parce que la voix, vocodée, est par trop monotone pour apporter sa pierre à l’aspect mélodique du groupe. « If I Could » ou « The Tide » sont deux bons exemples de ce côté mélodique. Mais ce qui m’a le plus plu sur ce disque, c’est cette capacité de changer d’ambiance. On écoute une musique lancinante et l’instant d’après, on se retrouve dans un « An End » qui, même s’il n’est pas rapide ou agressif, possède cette boucle entêtante qui écorche de manière hypnotique. « Full Of Life » procure la même sensation. Et pourtant ce sont deux titres qui pourraient déchainer les foules sur les dancefloor.
Malgré un visuel assez moyen qui pourrait faire penser qu’on est encore en face d’un énième ersatz d’un clone de Rob Zombie, il ne faut se laisser abuser et oser prendre le risque de l’écoute. Vous découvrirez un univers riche et sombre duquel vous aurez du mal à décrocher.
Ajouté : Dimanche 08 Mars 2009 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Project Pitchfork Website Hits: 14753
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