Quatre ans que les culs-terreux originaires de Géorgie NASHVILLE PUSSY n’avaient rien branlés avec leurs manches de grattes. Nos rednecks préférés, tout droit sorti du casting de DELIVRANCE ou même de DEVILS REJECTS, avec au commande, le couple composé du moustachu verrat Blaine Cartwright et de sa grosse truie Ruyter Suys remet les mimines dans leur fange de gorets pour livrer cette cinquième rondelle de saucisson à l’ail avec un évocateur et prometteur From Hell to Texas.
Faut-il y voir un contentieux entre la Géorgie et l’état surveillé de main de fer par Walker Texas Ranger ? La question reste posée. Comme toujours aussi provocateurs et pourfendeurs de la bienséance (au bon souvenir des mamelles bringuebalantes de Corey Parks entre autre !), le quatuor ricain pratique toujours sans vergogne son Rock cradingue de trublion aux accents Sudistes ultra marqués comme un fer rouge sur la croupe d’un bovin texan.
Après la gloire passée de leurs deux premiers opus au succès critique remarqué Let Them Eat Pussy (1998) et High As Hell (2000), cette véritable bête de scène qu’est NASHVILLE PUSSY n’a décidément pas dit son dernier mot ni envie de raccrocher les gants. C’est tout le contraire. Du fin fond de leur grange, le quatuor à la parité homme/femme parfaite nous offre comme apéro un bon petit «Speed Machine», Rock Psychobilly déjanté sudiste comme on aime l’entendre. Avec une grosse section rythmique bien grasse, NASHVILLE PUSSY n’a rien perdu de sa sordidité légendaire. Avec le titre éponyme, les géorgiens avancent un Rock salace, véloce et enragé avec un solo de Ryuter Suys qui on le savait déjà n’est pas juste une potiche et prouve à quel point elle sait manier le manche de sa gratte.
L’atmosphère sudiste se répand sur nos tympans avec «Drunk Drinving Man» et son ambiance typique de saloon où des clampins bourrés semblent se casser des chaises sur les côtes pour une histoire de triche au poker ! Avec «Lazy Jesus» et le plaisant «Dead Men Can’t Get Drunk», les NASHVILLE dévoilent leur amour pour les morceaux ironiques, caustiques et provocateurs. Sur des accords de bouseux accompagné à l’harmonica pour le premier titre, c’est tout bonnement fabuleux ! Du Rock de pilier de bar comme on apprécie avec en prime des chœurs féminins façon gamines trépidants. Mais NASHVILLE PUSSY sait aussi se faire menaçant avec «Ain’t Your Business» où le combo accélère le tempo pour ce morceau 100 % Rock’n’Roll attitude.
Dans sa globalité, From Hell to Texas est un bon opus des américains même si la deuxième moitié de l’album est moins plaisante et semble un peu plus «bâclé», on pense aux morceaux «Why Why Why», «Stone Cold Down» ou «Give Me a Hit Before I Go». Toujours est il que NASHVILLE PUSSY est un groupe à voir impérativement sur scène, lieu où ils se sentent le mieux et où leur Rock prend toute son ampleur !