RAUNCHY (dk) - Wasteland Discotheque (2008)
Label : Lifeforce Records
Sortie du Scud : 30 juin 2008
Pays : Danemark
Genre : Metalcore / Death Metal Mélodique Industriel
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 54 Mins
Dans ce vaste monde musical qu’est devenu le Metal, on distingue désormais deux types d’artistes/groupes. Ceux qui considèrent la musique comme un art et qui s’adonnent corps et âme à la création d’un nouvel album, et les usurpateurs : ceux qui se contentent de pomper allègrement les tendances du moment, proposant un résultat dénué d’originalité ; mais peu importe, il faut que ça se vende !
« Raunchy » /ADJ/
a.) [person, clothing] sexy
RAUNCHY est un quintet de trentenaires danois, adeptes de la mèche au vent et de la coupe ‘‘Vivel Dop’’.
b.) [story] torride
Le groupe présente ici son quatrième album, au titre et à l’artwork très singuliers. En effet, l’album se prénomme Wasteland Discotheque et, sur la cover, est dépeint un corps à corps plutôt macabre, au beau milieu d’une discothèque. Tout cela suggère des soirées endiablées à se déhancher sur le dancefloor, sur des rythmes Pop Electro, dans une ambiance torride à souhait.
c.) [song] grivoise
Côté paroles, on frôle dangereusement le licencieux avec des filles, de la sueur et des instincts animaux dans la plupart des morceaux ; inutile de vous faire un dessin.
Avec cette traduction/définition du groupe et de son quatrième album, il n’y a alors aucun doute sur le fait que RAUNCHY fasse partie de cette seconde catégorie de groupes, abordée plus haut. Et si j’enfonce le clou en ajoutant que le combo danois pratique une musique à la croisée de l’Indus de FEAR FACTORY et des refrains « catchy » à la SOILWORK, avec un soupçon des mélodies de KILLSWITCH ENGAGE et un zeste de STRAPPING YOUNG LAD, vous vous direz que ce groupe n’a alors (plus) rien pour lui, qu’il est juste bon à faire trémousser les arrière-trains des midinettes de 13 ans entre deux cours de sciences physiques.
Et bien… détrompez-vous ! Certes les influences citées précédemment sont bien présentes, mais Wasteland Discotheque est un petit bijou, véritable condensé d’énergie et d’émotions qui ne laisse que peu de temps pour reprendre son souffle. De l’introduction « This Blackout Is Your Apocalypse », entamée par quelques notes de piano, jusqu’à l’ultime morceau « The Comfort In Leaving », finalisant magnifiquement cet opus sur fond d’orchestrations classiques, c’est un voyage au cœur de la mélodie, de la mélancolie et de la diversité auquel nous sommes conviés. Que ce soit « Warriors », le tube de l’album en puissance, reprenant le côté plus Pop Metal du précédent album, ou bien la reprise plus électro de ROCKWELL, « Somebody’s Watching Me », sans oublier le combo dévastateur de milieu d’album « Straight To Hell » / « Welcome The Storm », RAUNCHY ose, développe un son résolument moderne et massif, et créé ainsi un enchaînement de morceaux d’une rare intensité.
Exit le chant clair les trois-quarts de l’album, Kasper Thomsen opte pour des vocaux hurlés/écorchés pour la majeure partie des titres. C’est, par ailleurs, le moins que l’on eut pu attendre du frontman de THE ARCANE ORDER, la dernière révélation en matière de Death/Thrash Mélodique qui subjugue les critiques. Ce mec a vraiment un potentiel incroyable, alternant chant hurlé, chant clair, chuchotements (« Showdown Recovery »), il va même jusqu’à doubler ses parties vocales pour un résultat du plus bel effet. De plus, les nostalgiques des deux premiers albums du groupe auront la surprise d’entendre le chanteur originel venir pousser la chansonnette sur « A Heavy Burden ». La part belle est également faite aux claviers qui soutiennent les compos de nappes industrielles mélodiques, instaurant ainsi cette ambiance très entêtante qui transforme chaque morceau en concentré de vitamine pure. Les guitaristes ne sont pas en reste, eux non plus. Enchaînant et s’échangeant les lignes mélodiques avec les claviers, ils distribuent, aux bons moments, des riffs d’une efficacité remarquable. Ajoutez à cela une batterie détonante, et vous êtes bon pour headbanguer toute la journée ! Le seul point noir résidera en fait dans la basse qui se fait, par conséquent, difficilement entendre parmi toutes les lignes musicales.
Il serait fou de nier que le travail sur les compositions et l’enchaînement des différents instruments et vocaux ait été réglé et fignolé avec la plus grande précision. Car, sur Wasteland Discotheque, nombreuses sont les variations de rythmes et de mélodies, en accord avec le chant hargneux de Kasper Thomsen, qui permettent de mettre en avant les émotions.
Les membres de RAUNCHY ont, sans conteste, donné tout ce qu’ils avaient et puisé au plus profond d’eux pour réaliser cet album. Et le résultat parle de lui-même ! La question qui se pose maintenant est : parviendront-ils à se surpasser sur le prochain ?
Ajouté : Jeudi 14 Mai 2009 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: Raunchy Website Hits: 13029
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