Un artwork digne d’un magnifique tatouage que beaucoup aimeraient bien arborer sur leur bras. Un mixage assuré par Stéphane Buriez, personnage emblématique de la scène Metal française. Et aussi des chroniques très bonnes un peu partout. Tout cela présageait le meilleur pour cette démo du groupe FLESH & DUST, Dark Season. Et pourtant, le courant n’est pas passé.
« Owner Of The Sun » possède un bon gros riff pesant et cela nous plombe d’un coup, comme si on passait d’un local climatisé à 20 degrés à un extérieur étouffant où on frôlerait les 40. Loïc à la batterie ajoute à cet effet de pesanteur surpuissante puisqu’il est comme un bûcheron canadien qui taperait sur les fûts à coup de chênes centenaires. Pourtant, cette même batterie n’a pas un mix à la hauteur et cela donne une impression brouillonne dont on a du mal à se départir pendant le reste de l’écoute. « Miss Failure », sorte de ballade bluesy imbibé de Jack Daniel’s possède les mêmes défauts. Est-ce la production qui donne cet aspect beaucoup trop roots à mon goût ou bien y a-t-il vraiment du brouillon dans le jeu ? Je pense un peu des deux. D’ailleurs, « Local Pain » ne me contredira pas. Le riff, pourtant entrainant, est gâché par cette impression d’à peu près. Certes, cela donne une certaine couleur à l’ensemble, couleur que l’on aime à retrouver dans les albums Stoner, mais cette couleur est par trop accentuée ici, sans nuances. Or, de nuances, FLESH & DUST en aurait parfois besoin pour que l’on décolle un peu.
Vu les chroniques que j’ai pu déjà lire, je sais déjà que le groupe aura une base solide qui les suivra. Je n’en ferai pas partie. Mais qui s’en fout ?