Moins d’une année après leurs débuts certes plutôt discrets mais assez plaisants, soyons francs, les quatre chevaliers de Jagellon rééditent leur exploit et remettent le couvert en étant le premier groupe polonais à produire son propre second album ! Super ! Aucun groupe ne l’avait fait auparavant. C’est un véritable exploit que signent là les quatre polonais d’ACID DRINKERS. Attention, ceci n’est pas un message de promo de Metal Mind Productions.
Ultra productifs, ACID DRINKERS s’est remis au boulot fissa. Toujours composés de la tête pensante en la personne de Titus (voix, basse), accompagné dans ses méfaits par Litza (guitares), Popcorn (guitares) et Slimak (batterie), il se murmura à l’époque que ce second opus se voulait plus soft et plus mélodique que leur première livraison déjà aux arômes Thrashy bien senties. Et c’est bien la vérité. Les rumeurs étaient fondées : Dirty Money, Dirty Tricks était ainsi né ! Surfant toujours sur la même recette qui fait le son du combo slave, ACID DRINKERS ne s’embarrasse pas de fioritures et paraît toujours aussi portés sur la gaudriole force 5 !
Avec une front cover digne des plus moches images des Crados, les polonais ralentissent bien le tempo, avec des structures et des phases Thrash bien moins chaotiques que sur le précédent exercice. Plus matures, les quatre musiciens étoffent leur jeu et leur propos tout en conservant cette folie et ce grain bordélique qui fait leur charme. A ce titre, une lointaine influence de Jello Biafra et ses DEAD KENNEDYS viennent poivrer les compositions de ce second opus. Après, c’est juste une question de point de vue : est-on séduit par cette évolution moins radicale, moins violente ou alors regrette-t-on les cavalcades plus Thrash de Are You a Rebel ? C’est à vous de juger. Inattendus, toujours capable de surprendre les auditeurs, partageant leurs idées en dépit du degré de stupidité de celles-ci, ACID DRINKERS n’a jamais honte et propose en musique tout ce qui lui passe par la tête, résultant en un magma où il y a à boire et à manger. A mon goût moins bon que leur premier opus, mais l’expérience vaut la peine d’être vécue. Fidèles à leurs racines et leurs dévotions pour les grands Anciens, le combo réalise en prime une cover de DEEP PURPLE «Smoke on the Water» qui passe comme une lettre à la Poste.
Homogène et compact, Dirty Money, Dirty Tricks s’illustre comme étant un tantinet moins attrayant que la première livraison mais ACID DRINKERS compense par une énergie à tout va. D’ailleurs, la longue discographie qui s’ensuivra viendra le prouver.