KRASHTEST (FRA) - Neverending Boxes (2009)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2009
Pays : France
Genre : Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 58 Mins
Si vous avez toujours voulu savoir ce qu’est la vie des bonhommes désarticulés que l’on colle dans des bagnoles pour regarder leur tronche après la collision, si vous avez toujours voulu savoir ce qu’il se passe dans leur tête creuse et si, surtout, vous avez-vous aussi toujours voulu avoir le même symbole jaune et noir sur le côté du crâne, vous avez frappés à la bonne porte. KRASHTEST, groupe yvelinois, nous présente son premier CD, que vous pouvez écouter tranquillement en vous réchauffant les arpions devant le feu de cheminée en vous connectant sur leur MySpace : Neverending Boxes. Non, vous n’aurez pas droit à des dragons déguisés en chien qui voleront au secours d’une princesse pré pubère avec un gamin casse couilles sur son dos. Par contre, vous aurez le droit à un Metal pas dénué d’intérêt saupoudré de diverses substances en tous genres.
Même si on ne peut taxer le groupe de faire de la Fusion, il sait aller chercher les éléments dans d’autres styles musicaux pour les incorporer au sien. Mais quel est le sien ? C’est du Metal, clairement, qui lui va piocher dans le Postcore, le Hardcore, le Neo, le Death et, tiens, en cadeau, dans le Stoner. Après, s’y ajoutent des samples, du saxo, des parties Jazz, des parties tribales… bref, tout un tas d’ingrédients propres à rendre la musique de KRASHTEST riche. Pour son premier album, le groupe nous met à disposition onze titres, dont trois sont instrumentaux (simplement intitulés « Intro », « Interlude 1 » et « Interlude 2 »). Contrairement à beaucoup de groupes qui ne se foulent pas forcément beaucoup, ces trois morceaux ne sont pas de simples pistes dénuées d’intérêt pour combler un manque flagrant d’inspiration. L’« Intro » est même indispensable pour plonger l’auditeur dans la bonne ambiance pour le reste du CD. « Bastards » est le seul morceau avec une composante Stoner forte. Sa fin est même presque Doom. « Broadcast Scourge » est lui plus Hardcore et il inaugure les morceaux estampillés « Saxo Inside ». « Answer To A Demographic Breakdown » a un riff de début qui m’a fait penser à MELVINS, lourd, pesant, suffocant. Du côté des samples, on se sent parfois pas très loin de chez SLIPKNOT (« Interlude 1 ») avec un côté malsain très prononcé. Mais là où KRASHTEST excelle à mon sens, c’est dans les morceaux longs (« Costume That Breaks The Man » et « Bruised Soul, Disposable Brain »). Dans le même morceau, de nombreuses ambiances, de nombreuses phases sont franchies. On passe ainsi d’un gros Metal Post ou Hardcore à des parties plus groovy ou plus jazzy. Le tout sans heurt, même s’il faut savoir apprécier un peu ce mélange de genre. Il faut aussi aimer les riffs lourds, monotones, qui se répètent, tourne, pour finalement toujours évoluer. Une composante essentielle de la musique du groupe. Par contre, le Free Jazz sur « The Human Capital », ça le fait pas trop (d’ailleurs, le Free Jazz, même tout seul ou dans un autre morceau, ça le fait pas trop du côté de chez moi).
Avec les propos volontairement incohérents et provocateurs du groupe que je pouvais voir un peu partout, je ne savais pas trop devant quelle écoute j’allais me retrouver avec Neverending Boxes. C’est au final une excellente surprise. Un effort au niveau de la production de la voix devra peut-être fait, ainsi que pour la moduler un peu, cette voix. Mais sinon, KRASHTEST m’a profondément convaincu. Et dans « convaincu » il y a…
Ajouté : Mardi 16 Février 2010 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Krashtest Website Hits: 11445
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