ETERNAL CHAOS (co) - Dark God Of The Eternal (2010)
Label : Mighty Hordes Productions
Sortie du Scud : 28 mai 2010
Pays : Colombie
Genre : Black Metal brutal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 32 Mins
ETERNAL CHAOS - Dark God Of The Eternal, oh putain, rien que sept mots et c’est déjà bien gratiné ! Il y a quelques temps j’avais découvert les blackeux Espagnols de FROZEN DAWN, place maintenant aux blackeux Colombiens d’ETERNAL CHAOS. Il faut croire que Mighty Hordes Productions ne recule devant rien pour nous dénicher la nouvelle perle en matière de Black Metal. Mais pour le moment, tout ce qu’ils ont réussi à dénicher, c’est un morceau de charbon même pas utile pour un vulgaire barbecue. Car si les Ibériques s’en sortaient encore correctement du fait de leur relative proximité d’avec le contingent de soldats de blackeux qui sévissent en Europe, les Colombiens semblent bien trop éloignés culturellement de ce courant musical pour espérer faire mieux qu’un pamphlet haineux (un peu comme celui que vous êtes en train de lire) repompant généreusement et sans vergogne les grandes lignes directrices du mouvement.
Cette introduction a été rédigée sans même avoir écouté une seule seconde de ce premier album et je me réjouis de savoir qu’il m’arrive encore d’être lucide et de faire de bons pronostics. On dit que l’habit ne fait pas le moine et pourtant, dans ce cas de figure, il fait non seulement le moine mais aussi tout le clergé. Dieu sait qu’ils n’apprécieront pas la référence religieuse, mais comment ne pas tomber dans de viles pointes de cynisme quand on fait face à un album aussi plat et convenu. Décagramme, têtes de mort, serpent, chaosphère, corpse painting, pointes et cuir, impossible d’accorder d’emblée une quelconque once de crédibilité à ETERNAL CHAOS. L’album nous donnera raison. D’un titre à l’autre, on tombe de Charybde en Scylla. Rien de convaincant, rien qui sente le neuf, rien à retenir parce que de toute façon, ça va tellement vite que rien n’est mémorisable. Que ce soit Mayon (chant) ou Apocalypse (sic ! batterie), personne ne se soucie de l’auditeur et de l’inconfort dans lequel ce dernier se retrouve plongé. D’ailleurs, en parlant d’inconfort et de Colombie, même la Betancourt semblait plus à son aise entre les mains des FARC que nous en celles d’ETERNAL CHAOS. Le riffing est bateau, quelque chose de méchant, malgré le don évident d’Aleitan à ce poste. Apocalyspe et ses fûts, pour peu qu’il ne vous rende pas dingue à frapper constamment sur les toms, finira de vous achever en explosant le compteur à bpm, très probablement parce qu’on sait tous que ceux qui parlent fort, c’est seulement pour avoir l’air intelligent. J’aurais aimé pouvoir vous parler en bien d’une composition, qui se serait démarquée d’une autre positivement. Mais la seule que je puisse évoquer en ces termes, c’est l’« Outro » parce qu’on n’y entend que le silence. Je ne doute pas une seule seconde que le groupe soit plein de bonne volonté, mais peut-être se sont-ils précipités, peut-être n’ont-ils pas clairement établi une ligne de conduite ? Brutal Black Metal ? Black Metal old-school ? Ou les deux ? C’est cette absence de réponses à des questions basiques qui me fait dire qu’ETERNAL CHAOS s’est troué. Je pense qu’un mauvais disque mais un disque grouillant d’idées aurait mérité meilleurs lauriers. Là, c’est juste un vide sidéral, impossible à noter car sans âme, sans personnalité, sans objectifs et sans conviction. J’ai rarement été confronté à un tel néant artistique.
Les Colombiens n’ont peut-être pas la fibre pour faire ce qu’ils font. Où s’ils l’ont, qu’ils l’expriment, qu’ils fassent quelque chose et rapidement. Je serais évidement vigilant à leur évolution, si évolution il y a. Mais en toute franchise, j’ai bien peur qu’avec ce Dark God Of The Eternal, j’aurais oublié le nom d’ETERNAL CHAOS en moins d’une semaine.
Ajouté : Mercredi 27 Juillet 2011 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Eternal Chaos Website Hits: 9120
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