HE, THE DECEIVER (usa) - The Last Breath Of Humanity (2010)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 22 aout 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Deathcore
Type : Album
Playtime : 5 Titres - 20 Mins
Mon premier est un célèbre chanteur moustachu pour les tout-petits. Mon second peut-être « de chasse » ou « aux pieds ». Vous avez trouvé ? Bravo, vous avez gagné le droit de ne pas écouter cet EP. En avant les clichés. HE, THE DECEIVER, c’est américain, c’est brootal, c’est baraqué et tatoué et si vous voulez la soluce de la charade ci-dessus, sachez que ça fait du Dès-Cor. Vous avez désormais tous les éléments pour vous détacher complètement de ce projet, simple mouton dans un troupeau guidé par la main de mère CARNIFEX et de père CHELSEA GRIN, couple entièrement dévoué à Saint WHITECHAPEL. Quel portrait de famille quand même… Ajoutez à cela un lien de parenté évident et une proximité géographique surprenante avec AND HELL FOLLOWED WITH (tous deux viennent de Detroit dans le Michigan) et vous obtenez une autre formation de Deathcore super inutile qui m’aura fait perdre une heure de ma vie.
The Last Breath Of Humanity est donc ce premier EP censé lancer une carrière sur des chapeaux de roues. Ce serait surement le cas, si on n’avait pas l’impression d’avoir déjà entendu ça un nombre de fois absolument incalculable. Je ressors juste d’une heure en compagnie de BENEATH THE SURFACE et là, franchement, je commence à désespérer de tomber sur un truc potable. Derrière ces accélérations sidérantes d’inefficacité, ces cadences syncopées, ces nappes vocales réchauffées, ce jeu de batterie décoiffant mais pas créatif pour un sou, ces breakdowns saveur crabe, il n’y a que le vide. HE, THE DECEIVER déplace du vent et on le constate dès « Recreant Filth ». La pauvre tentative d’envolée technique en plein milieu de ce premier morceau n’a pour objectif que de leurrer l’auditeur, de faire passer la pilule du breakdown hyper-méga-giga-caricatural un peu mieux. Peine perdue. Ces garçons jouent la carte du chaos avec la lucidité d’un débutant au poker. Ils battent des cils comme des fillettes et le coup de bluff est bien vite remarqué. Mais le plus regrettable dans tout ça, c’est qu’ils ne sont même pas capables de faire illusion. En général, les projets de ce type parviennent à deux-trois exploits avant de se fondre dans le décor. Dans le cas d’HE, THE DECEIVER, on n’aura besoin d’attendre que quelques minutes avant de constater qu’on a déjà fait le tour du propriétaire. Ça aurait pu être prometteur. Seulement voilà, ces mecs exagèrent tout ce qu’ils font, du breakdown le plus commun au coup de booster très inapproprié au cœur de cette bouillie sonore en passant par le blast m’as-tu-vu. Zapiro aurait su jouer d’un instrument qu’il ne s’y serait pas pris autrement pour caricaturer le Deathcore. Et vous me connaissez, j’aime ce style et c’est justement à cause de ce genre de formation, à la fois sans avenir et sans idées, que les gens en arrivent à détester le style. Et sur le coup, je leur donnerait presque raison.
Grosse déception donc que The Last Breath Of Humanity. HE, THE DECEIVER, pourtant dépeint comme un des acteurs les plus prometteurs de cette scène Deathcore américaine arrive dans l’Hexagone avec ses gros sabots et espérait bien tout chambouler. C’était sans compter sur l’exigence à-la-française qui demande un petit peu plus de maturité et de personnalité. Et encore, dans cet interrogatoire musclé qui effraie ces pauvres chérubins, de la graine de délinquants, on m’a assigné le rôle du « good cop ». C’est dire si HE, THE DECEIVER m’a poussé à bout.
Ajouté : Lundi 19 Novembre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: He, The Deceiver Website Hits: 12836
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