THE ARRS (FRA) - Soleil Noir (2012)
Label : Verycords
Sortie du Scud : 29 octobre 2012
Pays : France
Genre : Metalcore
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 42 Mins
Comme pour exorciser les épreuves du passé et naître une seconde fois, mais encore plus fort et plus mature, THE ARRS rapplique avec un nouveau bébé en cette année féconde qu’est 2012 pour la scène française et laissez moi vous dire que ça promet.
Cette fois les Coreux ne vont pas nous duper avec une intro cristalline à la manière de « L’Empire, La Femme, La Mort » (Héros Assassin) qui tout aussi belle soit-elle avait surtout servi à amadouer les allergiques aux gros sons et n’avait fait que repousser l’inévitable : l’arrêt immédiat (pour les dits allergiques bien sûr).
A l’inverse de son grand frère justement, Soleil Noir déboule comme la foudre, avec perte et fracas en retraçant une vie entière « Du Berceau A La Tombe » sans ménager l’auditeur. C’est cash et ça ne va pas prendre quatre chemins pour vous mettre au parfum. Mais prévenir est inutile à présent car tout audacieux qui entreprend la conquête d’un album de nos Franciliens sait d’ores et déjà à quoi il va se heurter. Plus fier et combatif que jamais, ils vont vous dévoiler un travail plus abouti, plus percutant.
Une fois n’est pas coutume vous allez en prendre pour perpette avec ce concentré d’ondes électriques. La puissance étant de mise encore une fois elle est aussi libérée petit à petit par des structures plus progressives et c’est ainsi que « 1781 » s’immisce insidieusement couvert par le jeu plus lourd et lancinant de Toki (batterie) exécutant son petit tour de chauffe pour ne se déchaîner que davantage lorsque Nico (chant) va suspendre son souffle dans une énième clameur. A cet instant la basse exhibe elle aussi toute sa puissance et embellit parfaitement la rythmique. Il n’y a pas que dans le jeu que ces cinq hommes ont laissé s’exprimer leur virilité d’ailleurs, les paroles elles aussi parlent d’elles-mêmes et n’ayons pas honte de l’admettre, ils avouent ce que peu d’entre nous ferons, le désir, le sexe et l’amour (accessoirement furtif) mènent et malmènent irrémédiablement nos petites enveloppes charnelles.
Si érotisme il y a, il est toutes fois bien assombri par un destin tragique (« Amants Damnés ») et une musicalité agressive et n’invitant aucunement à la luxure. Dans le cas contraire elle sera lente et violente. Le son y est encore plus efficace qu’auparavant et d’une teneur sans failles et les nappes de chant clair aussi rares soient-elles sont presque jouissives tant elles apaisent cette si féroce hargne qui vous malmènera. Nul doute pour THE ARRS pas de place au répit, pas de repos, pas de trêve lorsque l’on se bat dans un « Décembre Acide » surtout lorsque l’on se considère « Invincibles » et quelque chose me dit qu’ils ont raison d’y croire et de le clamer avec autant de virulence car lorsque l’on porte un tel blason que ce Soleil Noir, on peut partir confiant, l’avenir s’annonce sous les meilleurs auspices même s’ils vont bousculer à juste titre les suppos de notre société (« Authentiques Indignés ») et ça clôturera à la perfection cette nouvelle galette engagée et AUTHENTIQUE ! Car quand bien même l’évolution est perceptible THE ARRS reste THE ARRS.
Ajouté : Mercredi 13 Février 2013 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: The Arrs Website Hits: 7948
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