Bonne nouvelle : les couilles de Richie Kotzen ont repoussé ! Comme quoi il ne faut jamais désespérer.
Après nous avoir livré une succession d’albums tous plus mous les uns que les autres et presque entièrement dénués d’intérêt, l’ex-guitariste de MR. BIG et POISON retrouve enfin le chemin des riffs. Il a fini par comprendre que le monde du Blues resterait indifférent à son jeu et qu’il était préférable de revenir là où il a connu un semblant de succès.
Pour l’occasion il s’est entouré d’inconnus qui semblent sortis de prison ou de cure de désintox, parmi lesquels un punk !
Et il est vrai qu’on a du mal à y croire, lorsque les premiers accords de cet album surgissent : un son péchu et nerveux, une production travaillée mais crue privilégiant la spontanéité Rock. Il est difficile de ne pas être convaincu par les titres d’ouverture (une fois passée la brève intro) : “Oh My God” et “I Still”. On y trouve une bonne dose de Hard Rock bien ficelé avec des riffs courts et mordants ainsi qu’un chant aux antipodes des mièvreries d’antan.
Même si le reste de l’album n’est pas aussi bon, il réserve quelques bonnes surprises : “Say”, “Complicated”, “Next To Me”.
Les chansons sont courtes (entre 3 et 4 minutes), elles délivrent donc toute leur énergie et s’éteignent avant de tourner en rond, ce qui n’est pas négligeable. Cette brièveté contribue à dynamiser l’ensemble.
Comme toujours, Kotzen essaie de nous refourguer quelques refrains bon marché et peu efficaces. Par contre, il est devenu très discret côté solo, abandonnant toute velléité démonstrative.
Hélas, alors que l’on se réjouit de ce virage Hard Rock, le naturel de Kotzen revient au galop et il termine en nous assenant trois titres chiants et plats qui n’ont manifestement pas leur place sur cet album. On imagine la tête du pauvre punk du groupe, en train de jouer ces chansons !
Il est regrettable que l’album s’achève ainsi... au moment où on commençait à y croire.